Le ministre d’État chargé du Budget donne un sacré coup à l’obligation de redevabilité sur les dépenses publiques. Aimé Boji Sangara Bamanyirwe a fait part aux deux Chambres du Parlement que les états de suivi budgétaire (ESB) leur seront expédiés après trois mois pour le contrôle budgétaire. Et la réunion du gouvernement du 27 décembre 2024 en a curieusement pris acte.
Le ministre d’État du Budget, Aimé Boji @Photo Droits tiers.
Personne parmi leurs excellences du gouvernement Suminwa n’a donc rappelé à Aimé Boji que les ESB ont toujours été rendus publics et non réservés aux parlementaires- chaque mois. « Aimé Boji n’est rien d’autre qu’un amateur qui s’est entouré d’autres amateurs », lit-on dans un article sur le très sérieux site finance-cd. Et le texte de poursuivre, « le ministère du Budget est un ministère technique qui nécessite un vrai technicien. Les faux chiffres devraient sauter aux yeux au premier coup d’œil d’un vrai expert des questions budgétaires ».
Pour des analystes, la volonté de maquiller les chiffres est visiblement manifeste dans le chef de M. Boji en renvoyant à 90 jours ce qui devrait être connu endéans 30 jours. “Quelle magie dispose son collègue des Finances, Doudou Fwamba, qui rend ponctuellement publiques les recettes réalisées par les administrations financières?”, s’interroge cet élu provincial de la mouvance présidentielle qui a refusé que son nom soit cité pour éviter d’attiser les braises au sein de l’Union sacrée. “De toute manière, le président de la République avait déjà pris l’engagement solennel de remanier le gouvernement dès début 2025. En toute logique, je vois mal Aimé Boji demeurer en fonction au sein de Suminwa 2“, ajoute-t-il.
“Comment la Première ministre, a pu-t-elle se laisser facilement leurrer qu’un volume d’investissements chiffré à 15,1% du budget en 2024, peut passer à un total de 48,4% en 2025 après n’avoir été majoré que de 18,2% seulement !”, fait comprendre un député expert du secteur. Autrement, ajoute-t-il, son collègue des Finances doit se triturer les méninges, mouiller le maillot à sa place, pour combler ses gaps fantaisistes échafaudés juste pour éblouir l’opinion publique.
Par ailleurs, l’Inspection générale des finances (IGF), tient à l’œil Aimé Boji sur la hauteur du DTO sur la commande des vivres des festivités de fin d’année 2024. Un récent article d’Ouragan.cd sur la dite commande a été au hit des commentaires, a-t-on constaté.
Depuis la Saint-Sylvestre, les réseaux sociaux affichent le chef de service de l’IGF à côté d’un gros chien. Comme pour indiquer que la patrouille financière de l’IGF mordra courant 2025 sans épargner quiconque même si Jules Alingete vous a envoyé ses vœux les meilleurs pour l’année qui commence.