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Affaire Panav, Bemba et les 60 millions € de l’UE

Un nouveau challenge pour Jean-Pierre Bemba Gombo. Le vice-Premier ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, ambitionne de rendre acctractif le majestueux fleuve Congo, ses affluents et lacs, avec des moyens de bord. Il a mûri l’idée après l’escroquerie de Panav, projet d’appui à la navigabilité des voies fluviales et lacustres en RDC : 60 millions d’euros, dons et prêts, de l’Union européenne, totalement engloutis par des firmes européennes à travers des projets très onéreux mais futiles, sans impact réel sur l’amélioration de la navigabilité sur le Congo et ses affluents et des lacs devenus de nécropole flottante.

Par Pold Levi Maweja

Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre des Transports et voies de communication @Photo Droits tiers.

publié le 14 janvier 2025 à 05:30:00

Dorénavant, la Régie des voies fluviales (RVF) sera le centre névralgique de tout projet d’amélioration de la navigation en RDC. Dans son budget 2025, la vice-primature des Transports prévoit, en effet, de réhabiliter le bâtiment administratif de la RVF pour 2 000 000 000 FC. L’administration Bemba s’engage également à doter la RVF des véhicules pour 1 000 000 000 FC. Les conditions de travail ameliorées, Jean-Pierre Bemba va s’atteler aux travaux de finition de 2 baliseurs d’affluents Kindu et Kongolo
pour 1 755 724 090 FC. Et la RVF procédera, courant 2025, au balisage des cours d’eau dont Sankuru, Kasaï et Kwilu. Budget initial du 750 000 000 FC.

Le DG de la RVF, Daniel Lwaboshi, a indiqué en 2024, que son établissement envisageait de baliser au moins 5 873 km de cours d’eau à travers le pays dont l’axe Kasaï- port fluvial de Kinshasa. Seul bémol, le décaissement des fonds ne suit pas sinon ne s’effectue guère aux échéances convenues. Le mandataire a également déploré qu’il manquait de moyens de sa politique. En 2024, la RVF aurait dû bénéficier des crédits de l’ordre de 3 755 724 000 FC pour le balisage des cours d’eau de Sankuru, Kasaï, Kwilu et Lukeni. Pourtant entre 2011 et 2019, l’Union européenne, à travers le Panav, dit avoir engagé, rien que pour l’hydrographie et l’hydrologie, quelque 6,075 millions d’euros et 31,250 millions d’euros pour l’aménagement et l’entretien des voies navigables et, pour les infrastructures portuaires, 12 millions d’euros.

Des poursuites, comme pour le projet 100 jours, auraient sans doute permis de faire la lumière sur les réelles réalisations du Panav. La RDC possède un réseau hydrographique, de plus de 25 000 km de voies fluviales et lacustres, pouvant être considéré comme l’épine dorsale des voies de communication pour son développement socio-économique. La navigation fluviale et lacustre s’est faite dans des conditions satisfaisantes jusque dans les années 80 et l’histoire a montré que ce mode de transport peut être efficace et sûr. Cependant, faute de financement et de moyens compte tenu de la situation d’instabilité qu’a vécue la RDC pendant ces dernières années, le transport par voie d’eau est devenu extrêmement lent et dangereux.

Les infrastructures portuaires et les outils à la navigation demeurent dans un état de délabrement avancé. L’on ne peut nullement croire que l’Union européenne a effectivement financé pour 60 millions d’euros le moindre projet. Et pourtant, l’UE soutient avoir assuré des formations et un appui institutionnel pour 1,5 million d’euros … pour rire! Selon le DG de la RVF, la principale cause des naufrages sur le fleuve congo est le manque d’équipements de navigation et le tonnage exagéré des certains bateaux ou baleinières. L’absence des lampes de signalisation est à la base des accidents qui se produisent généralement la nuit.

Sous la direction de Jean-Pierre Bemba, la RVF devrait bénéficier d’une subvention au minimum de 3 000 000 000 FC. Il est également prévu une intervention économique de 2 000 000 000 FC. Notons également que l’enveloppe des primes des agents de la Régie a considérablement été majorée à plus de 8, 109 milliards de FC. Le fleuve constitue un atout nec plus ultra face aux embouteillages devenus un goulot d’étranglement à Kinshasa, une ville de plus de 15 millions d’âmes avec une voirie dont le tiers est quasi impraticable.

Les saute-moutons bien qu’ayant couté des centaines de millions de dollars se sont avérés de simples cautères sur jambe de bois. La RDC avait passé, avant l’arrivée de Bemba au maroquin des Transports, une commande des 20 unités fluviales à Istanbul en Turquie dont 14 bus fluviaux avec chacun une capacité de 130 places et 6 taxis fluviaux de 25 places, au profit de la Société des transports du Congo (Transco). Le ministère des Transports avait également arraché des partenaires turcs un mémo d’entente sur l’exploitation du fleuve Congo avec comme point de départ 58 premiers kilomètres partant du chantier naval jusqu’à Maluku, incluant la rivière N’djili comme affluents, le fleuve Congo étant navigable dans ses deux biefs. Il était certain que l’acquisition de ces bateaux provenant d’Istanbul, permettra au gouvernement non seulement l’exploitation du fleuve, mais aussi l’érection de 6 quais flottants équipés en préparation, des salles d’attente, des cafeterias et restaurants ainsi que des guichets de billetterie conformément à la vision du président Félix Tshisekedi, qui du reste, veut voir les populations de multiples quartiers et communes de Kinshasa desservir par la rivière N’djili car, elle est le premier bief partant de l’embouchure jusqu’au barrage à l’usine de captage d’eau de la REGIDESO SA.

Ce projet rentre, en effet, dans l’engagement du gouvernement à moderniser 360 Km de rails en écartant le standard électrifié et celui relatif au projet de construction de la voie ferrée Banana-Matadi-Kinshasa. Il avait été obtenu en faveur de la RVF, dans le cadre de ces accords avec la Turquie, une drague de petit calibre multifonctions, capable de se déplacer dans l’eau et sur la terre ferme qui servira à optimiser la navigabilité sur la rivière N’djili. Hélas, ce contrat turc ne connaît point d’avancée.

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Le commissaire fluvial de Bulungu vient d’interdire tout mouvement de navigation sur la rivière Kwilu, dans la province portant le même nom. Cet arrêté vise à prévenir de nouveaux cas de naufrage sur le lit de ce cours d’eau et des infiltrations pendant cette période d’agression.

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