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Un transfert d’armes russes de Syrie en Libye serait « inacceptable », avertit Tripoli

Le chef du gouvernement libyen d’unité nationale a exprimé jeudi sa crainte de voir le pays devenir une « arène » pour des conflits entre puissances étrangères, réagissant à des informations sur des transferts d’armes russes de Syrie vers l’est libyen, région sous le contrôle du maréchal Khalifa Haftar.

publié le 20 décembre 2024 à 05:29:00

« Nous ne voulons pas que la Libye devienne une arène de règlements des conflits internationaux », a affirmé Abdelhamid Dbeibah, chef du gouvernement d’unité nationale (GNU), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, premier responsable libyen à s’ exprimer sur cette question.

Aucune personne dotée d’une fois de patriotisme n’accepterait qu’une puissance étrangère vienne imposer son hégémonie et son autorité sur le pays et le peuple, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Une présence étrangère ne peut s’inscrire que « dans le cadre d’accords entre pays pour la formation, l’instruction ou le matériel », mais « que des forces entrent par la force et contre la volonté du peuple libyen, nous le rejetons totalement », a-t-il ajouté.

M. Dbeibah n’a pas confirmé que de tels transferts d’armes russes ont eu lieu, alors que le tri des deux bases russes en Syrie est devenu incertain après la chute, le 8 décembre, de l’ex-président syrien soutenu par Moscou, Bachar al-Assad.

Guido Crosetto, ministre italien de la Défense, avait indiqué mardi au quotidien La Repubblica que Moscou était « en train de transférer des ressources de sa base syrienne de Tartous » en Syrie, « vers la Libye ».

En proie au chaos depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par les deux exécutifs rivaux, celui d’Abdelhamid Dbeibah installé à Tripoli (ouest), et celui du maréchal Khalifa Haftar, dans l’est .

Entre avril 2019 et juin 2020, le maréchal Haftar, avec le soutien des alliés étrangers, notamment Russie et Egypte, avait lancé une offensive pour s’emparer de Tripoli, stoppée in extremis par les forces du gouvernement, appuyées par la Turquie. Depuis, Moscou entretient des relations étroites avec le maréchal Haftar.

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