Le chef mini-Kongo, Fabrice Kavabioko, de la communauté Suku, exhorte tous les opposants congolais à rejoindre la barque du changement de la Constitution. D’après lui, cette initiative vise à libérer le Congo de l’emprise post-coloniale des Occidentaux.
le roi Mini-Kongo Fabrice Kavabioko au cours d’une cérémonie traditionnelle @Photo Droits tiers.
Son appel est intervenu mardi, au cours d’une grande cérémonie traditionnelle qui a réuni les fidèles des Églises autochtones basées à Kinshasa, renseigne une dépêche de l’Agence congolaise de presse.
Dans son sermon, celui qui se considère comme étant le dixième roi Mini-Kongo, invite Fayulu et Katumbi à s’unir derrière le chef de l’État Félix Tshisekedi. “Je lance un appel pressant à tous les filles et les fils du Congo, même à ceux qui se disent de l’opposition. Fayulu, mon fils du Grand Bandundu, Katumbi, mon fils de l’espace swahiliphone, moi roi Mini-Kongo, je vous invite à vous joindre à votre frère Félix Tshisekedi, avec qui vous aviez lutté ensemble”, a lancé le chef traditionnel aux opposants.
Le chef coutumier croit qu’il faut barrer la route à tous les prophètes du malheur. “Je vous invite à vous rapprocher de lui pour savoir le pourquoi de l’idée du changement de la Constitution qu’il initie, en lieu et place de prêter l’oreille aux missionnaires occidentaux qui veulent voir le sang des Congolais couler par des marches et autres activités de protestation”, a-t-il conseillé.
Fabrice Kavabioko prévient tous les ennemis de la division : “Celui qui pense qu’il a le monopole de faire couler le sang des innocents, qu’il sache qu’il y a le feu des ancêtres qui va le poursuivre partout où il ira”, a-t-il fait savoir avant de souligner qu’il est nécessaire de s’unir afin de barrer la route à toutes les personnes qui veulent voir à tout prix “le Congo être morcelé”.
La communauté Suku est un peuple d’Afrique centrale établi dans la partie sud-ouest de la République démocratique du Congo. Il s’étend généralement dans les provinces du Kwilu, Kwango et à Kinshasa. L’autorité du peuple Suku est fondée autour d’une institution régnante appelée “Meni-Kongo” ou “Mini-Kongo”, qui veut dire en français “le Congo, c’est à moi”.