Le possible “acte de suicide” d’un conducteur qui a sauté de son train en marche serait, selon de premiers éléments de l’enquête, à l’origine des perturbations importantes sur la ligne TGV Sud-Est qui ont affecté plus de 3.000 voyageurs le soir du Réveillon de Noël.
Cette image montre le logo de la SNCF, alors que des grèves nationales ont lieu, à Paris le 7 février 2023. « Les premières constatations suggèrent que le conducteur d’un TGV s’est suicidé », a déclaré le parquet de Melun le 25 décembre 2024, au lendemain de perturbations majeures sur la ligne Sud-Est le soir du Nouvel An @Photo de Sameer Al-Doumy / AFP.
Les premières constatations semblent conduire à penser à un acte de suicide du conducteur d’un train TGV après la découverte d’un corps sans vie, a indiqué mercredi à l’AFP le parquet de Melun.
“Les procédures automatiques de sécurité ferroviaire ont assuré l’arrêt du train”, a ajouté le parquet.
Selon une source policière, le chauffeur d’un train a sauté en marche en début de soirée mardi. Son corps sans vie a été découvert un peu plus tard.
La SNCF de son côté “ne (confirmait) pas” cette information mercredi matin, précisant que “l’enquête SNCF n'(était) pas finie”.
Une autre enquête, judiciaire, a été ouverte pour recherches des causes de la mort et confiée à la compagnie de gendarmerie de Melun, a précisé le parquet.
La SNCF a annoncé mercredi sur son site la “reprise progressive des circulations suite à un accident de personne au Sud de Paris”. “Quels retards sont encore à prévoir”, at-elle toutefois prévenue.
– Plan Pégase –
Mardi, soir du Réveillon de Noël, une dizaine de TGV ont été retardés, affectant plus de 3.000 voyageurs.
Certains trains ont eu jusqu’à 5 heures de retard, mais aucun n’a été supprimé, a indiqué la SNCF.
Mardi soir, les retardataires avaient d’abord été évalués à 1H30 par la SNCF sur son site.
Mais d’après le relevé de l’AFP vers minuit, les délais étaient montés de trois à cinq heures pour trois trains : le TGV Inoui Bruxelles-Lyon n°9844, le Ouigo Paris-Lyon n°7805 et le TGV Inoui Montpellier- Paris n°6206.
Ces trains étaient au départ ou à l’arrivée de Gare de Lyon.
L’événement a entraîné le déclenchement du plan Pégase (Plan contre l’engorgement des gares en situation exceptionnelle), destiné à absorber l’arrivée massive de voyageurs en gare alors que la plupart des transports en commun ne sont plus en service.
D’après la source policière, cinq trains sont arrivés à différentes heures de la nuit en Gare de Lyon.
Le dispositif a été levé à 3H00 d’après une source proche de l’enquête.
L’incident s’est produit au sud de la Seine-et-Marne, sur la commune de Crisenoy, en zone gendarmerie.
L’arrêt sur les voies du train conduit par le cheminot retrouvé découvert a bloqué les TGV dans les deux sens sur cet axe.
Les trains ont dû être déviés et ont emprunté un autre itinéraire, ce qui a engendré les allongements de temps de parcours, d’après les explications de la SNCF.
Par Maryam EL HAMOUCHI/Afp