Les réserves internationales de la RDC ont atteint 6,1 milliards de dollars américains depuis le 27 novembre 2024, couvrant 14 semaines d’importations. « Cette performance témoigne de notre capacité à faire face aux incertitudes économiques mondiales », a certifié mercredi le président Tshisekedi devant les parlementaires réunis en congrès.
La Banque centrale du Congo peut se flatter avec ses réserves de 6 milliards de dollars américains. Lors de son discours devant les deux Chambres réunies en congrès, le président Tshisekedi a annoncé une prévision de 6% de croissance économique pour 2024 @Photo Droits tiers.
Les réserves de change (réserves internationales) désignent les stocks de devises étrangères, d’or et d’autres actifs détenus par la Banque centrale d’un pays. Généralement sous forme de liquidités ou d’investissements, elles garantissent la stabilité économique, financent les importations et font face aux crises économiques.
– Croissance économique et résilience face aux défis –
L’économie congolaise affiche des signes de solidité, avec une prévision de croissance de 6 % pour 2024, bien au-dessus de la moyenne de 3,8 % attendue pour l’Afrique subsaharienne, a énoncé le chef de l’État. Malgré un léger ralentissement, reconnaît-il, ces résultats montrent la résilience de la RDC face aux défis mondiaux et locaux. « Cette performance est la preuve que notre économie est en pleine transformation et qu’elle peut se tourner vers un avenir plus durable et diversifié », a-t-il laissé entendre.
Aussi, le chef de l’État a exprimé sa totale satisfaction sur la stabilité macroéconomique, qui a permis, dit-il, d’améliorer l’environnement des affaires et d’attirer des financements à des conditions plus favorables. « Ces avancées nous ont permis d’élargir nos marges de trésorerie, ce qui a permis au Trésor public de financer des projets structurants essentiels pour notre développement », a-t-il précisé.
Félix Tshisekedi a admis que l’inflation reste une préoccupation majeure pour la population. Il a pointé plusieurs causes. Parmi elles : la hausse des tarifs de transport, la pénurie de produits pétroliers et l’augmentation des prix des denrées alimentaires. « L’inflation a dépassé le seuil prévu de 11,3 % au premier semestre 2024 », a-t-il révélé, avant de déplorer la dépréciation du FC de 4,2 % face au dollar américain. Cette baisse, a-t-il mentionné, a renchéri le coût des biens importés, aggravant ainsi la pression inflationniste.
– Des investissements pour la croissance et l’infrastructure –
Le président de la République a placé le curseur sur l’importance des investissements dans des projets stratégiques. Le Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T), l’un des piliers majeurs de cette politique, vise à dynamiser les infrastructures rurales et urbaines à travers le pays. De plus, a annoncé Tshisekedi, des fonds ont été alloués à la réhabilitation des voiries à Kinshasa et dans les provinces, notamment grâce au 5e avenant signé avec le Groupement d’entreprises chinoises (GEC).
Dans sa vision tournée vers l’avenir, le président dit s’atteler au programme d’actions (2024-2028) de son gouvernement. Cette feuille de route s’inscrit dans une vision à long terme de diversification économique et de renforcement des bases d’une économie plus résiliente.