Un budget de 164 783 847 164 FC soit 55 775 740,31$US au taux budgétaire moyen de l’exercice 2025 a été prévu pour ce faire. Selon des experts, un port sec est un site intermodal situé à l’intérieur des terres. Il peut utiliser l’ensemble des modes de transport terrestre (rail, route, fluvial) et propose les services d’un port : manutention, entreposage. Le port sec peut aussi servir à stocker des conteneurs pleins, notamment s’ils ont vocation à partir ou à arriver à travers un corridor.

L’investissement de départ est plus élevé, car il faut un terre-plein agrémenté d’un revêtement, capable de supporter les manœuvres d’un chariot élévateur chargé de 120 à 130 tonnes. Le projet du port sec de Mitendi est donc budgétisé, contrairement à celui annoncé à Kananga, en marge de la visite du chef de l’État, Félix Tshisekedi, par l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem) à Kalamba Mbuji, une bourgade à cheval entre l’Angola et la RDC, à la lisière du Kasaï central. Selon des observateurs, l’Ogefrem aurait-il fait cette annonce pour caresser le chef de l’État dans le sens du poil, car la RN41, qui relie notamment les villes de Kananga et Mbuji-Mayi, d’énormes sommes d’argent ont été décaisser singulièrement pour la réfection de l’axe Kalamba Mbuji-Kananga, sans que rien de concret ne soit réalisé. D’ailleurs, un élu local, Papy-Noél Kanku Kabamba avait pris soin d’alerter le chef de l’État de ne pas se laisser leurrer par des inaugurations des projets sans lendemain. Nulle part, ni dans le budget national ni celui de la province du Kasaï central, en 2025, il n’est prévu la construction d’un port-sec.

– Mponzo en amont, Mitendi en aval –

Sur la route nationale n°1, en amont de Mitendi, la firme Gécontrans a lancé, mi-août 2024, les activités d’exploitation du port sec de Mpozo, cette-fois au sortir de la ville de Matadi. Le parc à conteneurs est d’une étendue de 3 ha avec trois entrepôts de 1 000 m2 chacun et a une capacité de recevoir 2 500 conteneurs. Le port sec de Mpozo est équipé de caméras de surveillance, de matériels de manutention et de bâtiments modernes. L’œuvre est de l’homme d’affaires congolais, Dieudonné Kasembo Nyembo, patron de l’entreprise Gécotrans. Le coût global du projet est de 8 millions de dollars américains. Un investissement privé qui aura un impact significatif avec l’augmentation des recettes de l’Etat via la douane. Le projet a démarré en 2016 avec l’appui du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) des sociétés Tractafrica, Trans Dynastie, du Fonds d’Investissement XSML et de certaines banques de place.

Le quartier Mitendi est donc appelé à devenir un hub d’affaires si jamais le fonds prévu à la construction du port sec n’était pas détourné, comme le régime Mobutu avait réorienté vers Mobayi-Mbongo, fonds et matériels destinés à l’érection du barrage hydroélectrique de la Tshala, dans la région de Mbuji-Mayi.

Mitendi est l’un de plus vastes quartiers de la commune de Mont-ngafula. Sa superficie est de 1150 ha soit 3,2% du territoire total de la commune de Mont-ngafula. Le quartier a été créé en 1987 et faisait administrativement partie intégrante de Matadi-Mayo qui, à cause de son étendue très vaste, a suscité la décision des autorités politico-administratives de la ville et de la commune pour qu’il soit découpé afin de faciliter la coordination des activités politiques et administratives et surtout rapprocher les administrés (population) des autorités municipales.

La toponymie du quartier signale que le nom Mitendi ou Muteni, mot d’origine Humbu qui signifie lumière. C’est le feu Nsanzadi Makamba Gustave qui fut le premier chef coutumier. A sa mort, il fut remplacé par son neveu Mbala-Nkunku décédé en 1991. De 1991à 2019, ce fut le tour de monsieur Mbala Bobo-Paul qui le remplaça après 18 ans de règne. Ainsi, la famille désigna alors Monsieur Mbuta Nkuku Jean-Paul en remplacement de son défunt Papa Mbala Bobo, alors que le groupement de Mbenseke-Mfuti s’était opposé à sa désignation. Ce qui provoque de sérieux problèmes de succession suite aux divergences ainsi créées au sein des familles. Actuellement, c’est sa nièce Mbuka Ndona Anne qui, depuis le 15 février 2015, est à la tête du groupement qui est organisé en localités coutumières. Le quartier Mitendi est dirigé par Monsieur Mbala Ndonzuao Anselme assisté par un adjoint Monsieur BalendaNsoki Saint Paul. Ouragan.cd y reviendra.