Changement dans la continuité, la 46e édition de la Foire grouille du monde, notamment des enfants attirés par le chapelet des parcs d’attraction, depuis son ouverture, le 21 décembre 2024. La première édition foraine sous le gouvernement Judith Suminwa, est non seulement marquée par le plein d’enfants qui se divertissent très bien à la grande satisfaction des leurs parents, les restaurants et terrasses débordent également de la clientèle mais surtout l’attrait des opérateurs économiques.

Organisée sous le thème Foire de la promotion des échanges commerciaux pour la diversification de l’économie nationale, cette édition vise, en effet, à renforcer le partenariat entre les opérateurs économiques congolais et étrangers. Et comme lors des premières éditions de la Fikin, quand la firme japonaise Toyota présentait en grande première sur le continent les camions d’une capacité de 30 t ou encore l’allemand Daimler Benz exposait la Mercedes 190 que les Kinois débaptiseront “Bobi Ladawa”, la Fickin refaite par Julien Paluku aligne aussi des dizaines de stands où diverses sociétés de la place exposent et vendent produits et services. L’équipe dirigeante de la Foire rénovée se frotte plutôt les mains. Le DG de FICKIN, Didier Kabampele Ngabul continue, en effet, de convier tout Kinshasa de venir découvrir les particularités de cette 46e édition foraine.

Une grande réussite donc pour cette édifition de reprise dans ce nouveau format. Pourtant, elle se tient dans une période qui n’est pas celle de grandes vacances. Les conférences, les visites guidées et les activités culturelles et le plateau promotionnel de la RTNC, la télé publique, sont d’un grand apport pour le marketing de la Fickin. Julien Paluku Kahongya a, en effet, rappelé que le président de la République, Félix Tshisekedi, veut faire de la FICKIN un carrefour mondial d’attraction.

Pour mémoire, le gouvernement a adopté, en septembre dernier, le projet de décret modifiant et complétant le décret fixant le statut d’un établissement public dénommé Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN). L’ex-FIKIN, ce n’est pas que les activités foraines. L’établissement public gère aussi un complexe immobilier qui a pris de la valeur ajoutée avec les nouvelles constructions chinoises. Aux lendemains de pillages de 1991 et 1993, les installations de la Fickin ont été soumises en coupe réglée : des contrats opaques, des spoliations et occupations anarchiques, etc., l’on dirait un bien sans maître. La FICKIN jouit dorénavant d’un cadre légal susceptible de réguler toutes ses activités, a déclaré Julien Paluku Kahongya. Et le ministre du Commerce extérieur de marteler, “Finie la création car tous les débiteurs de l’ex-FIKIN doivent s’acquitter désormais et les locataires doivent être déguerpis!”. L’ex-FIKIN, ce n’est pas que les activités foraines. Il y a 5 ans, l’apport de L’ex-FIKIN au budget national était de 7.446.209.000 FC, soit 4.2 millions $US.