Ici, c’est Paris. Voilà comment les Ndalois, habitants toujours stylés de la commune de Bandalungwa, 6,82 Km2, plus d’un demi-million d’âmes, aiment à désigner cette municipalité du centre de Kinshasa, qui célèbre ses 69 ans d’existence. Pour la circonstance, la figure de proue de la commune, et par ricochet de tout le district de la Funa, le ministre de la Communication & médias, et porte-parole du gouvernement national, Patrick Muyaya Katembwe a lancé officiellement les activités commémoratives, le jeudi 5 décembre 2024, dans la Salle polyvalente de la paroisse catholique Saint Michel.
Par Dan Kalala Kalambay
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, l’élu de Bandalungwa et de la FUNA s’exprimant devant l’assistance à l’occasion du 69e anniversaire de Bandalungwa. @ Photo Droits tiers.
publié le 8 décembre 2024 à 05:04:00
Devant une salle qui a refoulé du monde, le ministre Muyaya n’a pas caché son émotion. Il a commencé par féliciter le député provincial, Jared Phanzu pour cette initiative à la fois significative et louable, qu’est la célébration du 69e anniversaire de Bandalungwa, la commune qui l’a élu à ses côtés.
Je voudrais particulièrement remercier le député Jared Phanzu pour la surprise et pour cette initiative. Je suis le parrain de cette cérémonie, mais un parrain lointain lorsque nous étions pris à travailler aux côtés du président de la République et de la Première ministre. Le député Jared Phanzu a pris en main notre combat au niveau provincial, a-t-il déclaré.
Le jeune leader a exhorté les habitants et toutes les personnes qui se reconnaissent de cette municipalité, à contribuer à son essor et à décourager toutes les pratiques et les initiatives qui ternissent son image.
Adulé par la population, Muyaya croit à un développement participatif de sa commune natale en collaboration avec les autorités provinciales. “Nous revenons d’une tournée à l’intérieur du pays avec le président de la République où nous avons été à un endroit qui s’appelle Mutowa dans le Tanganyika à 20 Km de la ville de Kalémie. Lorsqu’on est arrivé à cet endroit, le président de la République a été bien évidemment accueilli par le bourgmestre et a inauguré un centre de santé qui ne paraissait pas très grand, mais venu résoudre les problèmes de treize mille personnes”, a-t-il révélé.
Et d’ajouter : “À Kinshasa nos communes sont comme des territoires. À Kinshasa, les députés provinciaux sont aux côtés de bourgmestres et de conseillers communaux. D’où, vous êtes la première réponse de l’État. C’est pour cela que je tenais à vous saluer particulièrement. Je suis encore plus heureux de voir que le cadre qui vous accueille, cette belle salle a été construite grâce à un effort collectif des fidèles de la paroisse Saint Michel. Je crois qu’ici c’est un exemple de ce que nous pouvons produire lorsque nous avons la volonté. Cette somme d’actions collectives que nous devons réaliser ensemble”, a-t-il indiqué.
Pour le porte-parole du gouvernement, le changement de narratif que les Congolais veulent voir en République démocratique du Congo doit commencer par les communes et les gens doivent se rassembler pour réaliser des projets communs. “C’est pour cela que je suis heureux de voir qu’ici dans cette salle, nous avons des artistes de haut niveau, nous avons des sportifs de haut niveau, nous avons des intellectuels de haut niveau, nous avons toutes les catégories réunies vieux et jeunes de la commune de Bandal, en train de réfléchir à l’occasion des activités marquant le soixante neuvième anniversaire de notre commune. Ça peut vous paraître simple, mais c’est rare de voir les gens se rassembler pour parler du progrès de leur commune. Je suis un élu. Je viens d’en parler tout à l’heure que si nous arrivons à être élus c’est parce que nous avons opté pour un développement participatif et lorsque nous circulons à travers le pays avec le président de la République et la Première ministre, le souci principal est d’arriver à mobiliser chaque congolais pour qu’il se lève et se mette au service de la patrie, mais ici, nous voulons mobiliser chaque Ndalois et chaque Ndaloise pour que nous puissions être les partitions de cette commune qui se veut exemplaire. Moi qui suis de Bandal, aujourd’hui, je prends la parole au nom de toute la République démocratique du Congo, mais c’est parce que le président de la République a regardé et il a vu qu’à Bandal, on pouvait avoir des ressortissants et on pouvait porter la voix des autres”, a-t-il martelé.
Cet événement parrainé par la voix autorisée du gouvernement Suminwa a réuni toutes les couches sociales de cette municipalité et plusieurs invités notamment le député national Éric Tshikuma, le vice-gouverneur de la ville-province de Kinshasa Eddy Iyeli Molangi, la première vice-présidente de l’Assemblée provinciale de Kinshasa accompagnée de plusieurs députés provinciaux, mais également du ministre provincial du Budget, plan, emploi et tourisme, Jésus Noël Sheke wa Domene.
– Cap vers les 70 ans –
Le parrain de ce 69e anniversaire de Bandalungwa pense qu’il est possible de convier le chef de l’État, Félix Tshisekedi au 70 ans prévu le 8 décembre 2025. “Il est temps de gagner le pari, non seulement de soutenir ses actions et celles de la Première ministre et faire de lui notre invité d’honneur pour le soixante dixième anniversaire de notre commune si nous arrivions à la faire rayonner. Les députés provinciaux qui sont dans cette salle vont aussi à leur tour s’inspirer de l’exemple de Bandal pour que leurs communes se développent aussi”, a souhaité le ministre des Médias, considéré comme l’un des grands notables de Bandalungwa.
Plusieurs activités scientifiques, culturelles, sportives et autres sont prévues jusqu’au dimanche 8 décembre prochain dans la soirée pour le bonheur des habitants de Bandalungwa sous la coordination du député provincial Jared Phanzu soutenu par le ministre provincial du Budget, Jésus Noël Sheke.
“Alors que nous entrons dans une nouvelle année d’existence, je nous encourage tous à continuer à rêver grand pour notre meilleur avenir et devenir collectifs. Ensemble, construisons une commune où chacun se sent valorisé et où l’égalité ainsi que la justice sociale sont au cœur de nos actions ; un endroit où l’unité est le maître-mot et où nos descendants pourront réaliser leurs aspirations les plus osées. Ensemble, faisons de notre municipalité un modèle d’harmonie et d’inclusion pour les générations futures. Participons à tous les débats sur les sujets d’actualité et soutenons les initiatives novatrices de toutes nos institutions en commencant par la première d’entre elles à savoir le président de la République, chef de l’Etat pour un pays fort assis sur une constitution forte. Joyeux 69ème anniversaire à notre municipalité”, a lancé Jared Phanzu.
Bandalungwa tire son origine d’une mauvaise interprétation des mots échangés entre un Belge qui, lors d’une visite auprès du chef Lingwala, demanda à ses sujets à qui appartenait le lac qui se trouvait devant lui ?. Aux sujets de répondre (bana ba lingwala) dans le dialecte Teke, bana signifie l’eau (rivière), ba est une conjonction déterminative qui veut dire « de », le blanc crut entendre « Bandalungwala ». Le lac s’est desséché au fil de temps. Le nord de la commune de Bandal est limité par les communes de Bumbu et Selembao, le sud par le camp militaire Kokolo, les communes de Kintambo et Ngaliema dans l’est par la commune de Kintambo et le camp Luka à Kokolo et l’ouest par les communes de Ngiri-Ngiri et Kasa-Vubu, la commune de Bandalungwa est délimitée au sud et à l’est par la rivière Makelele et à l’ouest par la grande avenue de la Libération ex-24 novembre aux baraquements dont l’architecture rappelle le style flamand.
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