Ce n’était qu’un avant-goût. A peine sortis de l’avion, ils ont vu deux ou trois hommes au sol, en tenues ordinaires se faisant passer pour des mécaniciens, manipuler une petite crique rouge sous l’aile droite de l’avion, apparemment pour réparer une roue très usée qui avait éclatée sûrement à l’atterrissage.

Abordé par un passager, l’un de deux pilotes assis à l’ombre des ailes, déclare à la grande surprise des passagers “qu’heureusement qu’on n’avait pas pris vos bagages sinon avec le poids, les deux roues allaient éclater”. Une déclaration qui a suscité l’indignation d’un voyageur qui retoqua au membre de l’équipage : “Donc vous saviez depuis Kinshasa que la roue était défectueuse pour supporter le poids de nos bagages ?”.

Puis les minutes s’écoulent, aucune trace de valise. Tous les bagages ont été intentionnellement laissés à l’aéroport de N’djili. La compagnie, déjà pointée du doigt pour ses mauvais services, n’a fourni aucune explication à ses clients.

C’est le début d’une longue galère pour les passagers de Gomair. En une fraction de seconde, leur séjour dans la capitale de la Mongala se complique. Pas de vêtements de rechange, aucun moyen de substance pour certains. D’ailleurs, une dame se plaint de ses médicaments restés dans sa valise.

– Gomair accusée –

Le mauvais traitement dont les passagers du vol Kinshasa-Lisala ont été victimes, démontre à suffisance le manque de respect notoire du fameux transporteur aérien à ses clients. “Un vol prévu à 5h du matin (heure de Kinshasa), mais a eu finalement lieu à 13h25”, sans aucune excuse, ni explication. “Les femmes enceintes et les enfants qui se sont présentés à l’aéroport de N’djili à 5h du matin, ont été informés sur place que leur vol a été détourné en priorité sur Bandundu“, raconte un passager.

Pour les habitués de la ligne Kinshasa-Lisala desservie par Gomair, la petite compagnie n’est pas à son premier forfait. Il est établi, dans ses pratiques impunies, d’embarquer toujours les passagers sans leurs bagages. S’ils ne se perdent pas, les bagages arrivent toujours avec une semaine de retard ou plus, après de multiples réclamations.

La discourtoisie dont a fait preuve Gomair, s’est tristement confirmée par l’absence d’un personnel responsable au sol pour donner ne fut-ce qu’une explication aux passagers afin de calmer leur colère.