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Kasaï central : Moïse Kambulu, entre sabotage et leadership défaillant

Le Kasaï central s’enfonce dans la crise. Au centre des tensions : Moïse Kambulu, un gouverneur décrié pour sa médiocrité, son incompétence et surtout pour son comportement ignominieux. Hier, il louait les travaux réalisés dans sa province, aujourd’hui, il tente de minimiser les efforts du président Félix Tshisekedi et des organes comme l’Office des routes (OR) et l’Office des voiries et drainage (OVD). Mais, le mur des évidences lui impose un rétropédalage embarrassant.

Par Patrick Mputu

Moïse Kambulu, gouverneur de la province du Kasaï central @Photo Droits tiers.

publié le 30 décembre 2024 à 14:12:37

Dans ses déclarations ambiguës, l’autorité provinciale avait reconnu fin novembre les avancées des travaux dans sa région. « Moi-même, j’ai fait une tournée avec le DG du BCECO et nous sommes satisfaits des chantiers en cours, en attendant de voir les prochains travaux continuer sur le même élan. comme on venait de le faire avec les résidences. Il n’y a pas que la résidence du gouverneur dans ce qui avait été demandé à l’entreprise Safrimex. Il y a aussi le Capitole, la Mairie et le Bâtiment administratif. Les travaux sont en cours et on est déjà à 90% d’exécution pour les autres. Mais nous demandons sincèrement, avec droiture, que l’entreprise Safrimex continue sur le même élan pour nous rendre les autres ouvrages dans les délais convenus », avait-t-il concédé dans une vidéo largement partagée.

La volte-face du numéro 1 du Kasaï central laisse un goût amer, soulignant son incapacité à gérer efficacement les projets pourtant dans sa juridiction. Une reconnaissance qui le cloue aujourd’hui.

– Kananga, ville abandonnée –

Kananga est devenue le symbole du chaos administratif. Insalubrité, routes impraticables et absence d’initiatives concrètes : le chef-lieu paye cher l’inertie de son gouverneur. Pourtant, il a reçu les frais de rétrocession de six mois. « Où est parti cet argent ? Pourquoi la voirie urbaine reste-t-elle à ce point négligée ? », s’interroge un député provincial, ulcéré par l’immobilisme de l’exécutif local.

– Fronde institutionnelle –

Au-delà des reproches pour incompétence, Moïse Kambulu est accusé d’indiscipline. « Ce gouverneur agit comme un militant de rue. Il attaque indirectement le président de la République et fragilise les avancées du programme présidentiel. C’est inadmissible », fustige un élu de l’Union sacrée.

Pour certains parlementaires, sa posture frondeuse équivaut à une rébellion. Un autre député va plus loin : « Si c’était un militaire, il aurait été traduit devant un Conseil de guerre pour ces comportements ».

– Une destitution imminente –

Face à ce climat délétère, les appels à une motion de censure se multiplient. L’évêque de Kananga, monseigneur Félicien Tambwe, a également pris position. Tout en saluant les efforts du gouvernement central, il a appelé à une meilleure gestion locale. « Nous voulons ici vous exprimer notre reconnaissance sincère pour les réalisations qui, sous votre impulsion, soulage la misère de la population kasaïenne ». Selon plusieurs observateurs, le gouverneur a atteint ses limites.

Ses errements politiques et son incapacité à répondre aux besoins des populations pourraient signer la fin de son mandat. « Le Kasaï central mérite mieux. Ce leadership de pacotille est une honte nationale », martèlent certains élus. Un député provincial issu des rangs de l’Udps lui a exigé sur RFI sa démission pure et simple. L’autorité provinciale, désormais dos au mur, pourrait bientôt faire face à une destitution inévitable. La population, exaspérée, attend des réponses concrètes.

– BCECO rétablit la vérité –

À la presse, Kambulu a déclaré qu’aucune avancée n’a été réalisée. Mais le directeur général du BCECO a démenti les affirmations du gouverneur illuminé sur les travaux routiers. Jean Mabi a souligné que l’entreprise Safrimex s’est engagée pleinement en mobilisant un concasseur fixe doté de cinq tapis, capable de produire simultanément cinq types de pierres.

Safrimex a également installé une centrale d’enrobés capable de fabriquer quatre types différents d’enrobés en même temps. « Sur les 42 premiers kilomètres, plus de 32 kilomètres ont déjà été assainis », a expliqué Mabi, ajoutant que, d’ici six mois, 30 kilomètres seront asphaltés. Il a précisé que la ville prendra un nouveau visage avec 41,5 kilomètres supplémentaires prévus, portant à 83,5 kilomètres le total des travaux ciblés. Par ailleurs, le DG du BCECO a rappelé que 12 têtes d’érosion ont été maîtrisées grâce à l’intervention du BCECO et de Safrimex.

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