Le directeur général de cette entreprise s’est réjoui de la performance accomplie deux semaines après l’ouverture d’une nouvelle succursale dans cette partie du pays. “Malgré d’énormes potentialités minières et d’intenses activités d’exploitation notamment artisanale et à petite échelle, la province n’a pu, durant des décennies, exporter au-delà de 5 kilogrammes à cause de la fraude et de la contrebande; mais aujourd’hui, pour la première fois, en moins de deux semaines, nous avons pu acheter près de 100 kilogrammes d’or”, a déclaré lors d’une cérémonie Mahombi Kazibaziba, lors d’une cérémonie.

Avec ce résultat, a-t-il souligné, d’aucuns pourront comprendre le manque à gagner et le préjudice subi par cette province et le pays en général durant des décennies. M. Kazibaziba estime qu’à cette allure, le Tanganyika sera capable de drainer plus de 30 millions de dollars américains chaque mois en termes de chiffre d’affaires, cela avec un impact significatif sur la situation économique de la province par l’augmentation du cash dans des banques, l’accroissement des recettes publiques et le changement de la qualité de vie des acteurs de la chaîne d’approvisionnement.

Cet effort collectif devrait se poursuivre pour couper définitivement court aux anciennes pratiques frauduleuses qui ont retardé le décollage de la province et des milieux producteurs de l’or artisanal et à petite échelle en particulier, a-t-il recommandé.

Le numéro un de DRC Gold trading SA a, par ailleurs, rappelé que désormais l’or exploité en RDC ne saurait ni continuer à construire les pays voisins au détriment de producteurs qui restent dans l’extrême pauvreté ni à assurer le financement de l’insécurité par l’entretien des groupes armés. Il a, de ce fait, invité les opérateurs miniers du secteur de l’or artisanal et à petite échelle à la bancarisation de leurs opérations pour éviter que des flux financiers importants ne circulent de main à main avec un impact très négatif sur l’économie de la province.

Par conséquent, il les a encouragés à ouvrir des comptes auprès des banques commerciales implantées localement pour faciliter les paiements, sécuriser leurs fonds et rassurer l’État. Pour lui, l’objectif est de capter les 50 tonnes d’or qui échappent au circuit officiel dans la côte Est de la RDC au profit de la fraude. “Notre souhait est de voir la province prendre la grande part dans ce challenge et surtout de réaliser un minimum d’une tonne exportée chaque mois et ce dès janvier 2025”, a conclu M. Mahombi.

RDC Gold trading SA est une entreprise du Portefeuille de l’État ayant pour mission de collecter l’or artisanal à l’échelle nationale. Elle détient 55% de parts sociales contre 30% pour le Fonds minier pour les générations futures et 15% pour la Gécamines.