L’ouverture (officieuse) a eu lieu le 3 décembre avec des rencontres interactives. Les activités se poursuivent jusqu’à la soirée du 14 décembre au terrain Comète, en face de la Maison Schengen, sur l’avenue de Libération (ex-24 novembre). L’entrée est gratuite, offrant un accès à tous.

La foire s’articule autour de performances d’artistes féminines issues de la RDC et de la diaspora. Parmi lesquelles Jupsy la Tigresse, ambassadrice de la paix du Congo-Brazzaville et MC Clitoris, rappeuse française engagée. Élodie Milo a expliqué que son nom de scène symbolise la lutte contre les injustices subies par les femmes et l’urgence d’agir pour imposer le respect.

En tant que marraine du carnaval artistique, elle a également annoncé une édition à Paris dans les mois à venir. « J’aimerais que beaucoup de gens participent à cet événement. C’est pour rappeler que les corps de femmes ont subi des injustices et qu’il est temps d’agir. Ce festival est une plateforme pour des artistes féminines talentueuses qui méritent d’être reconnues à Kinshasa et au-delà ».

– La femme, le centre de l’univers –

Jupsy la Tigresse, quant à elle, voit en cette grand-messe, une opportunité d’éveiller certaines qui se sous-estiment dans la vie. Pour elle, si l’univers existe aujourd’hui, c’est grâce avant tout à la femme. « Pour moi, le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa, c’est une seule et même ville. Le fleuve n’est qu’un pont qui nous permet de prendre de l’air. À Brazzaville, je m’implique dans ce type d’organisation. Je pense que certaines femmes, depuis longtemps et encore aujourd’hui, se sous-estiment beaucoup. Elles ignorent que, s’il y a la vie, c’est grâce à l’existence de la femme. Le pouvoir de la terre et de tout l’univers repose avant tout sur la femme », a-t-elle indiqué.

– Des ateliers pour l’échange et l’apprentissage –

Le rendez-vous ne se limite pas aux performances artistiques. La tigresse souhaite, à travers des ateliers, partager son expérience et, en retour, apprendre des autres. « Le 14 décembre, je serai avec toutes les artistes. C’est une occasion d’échanger avec elles, de présenter ma performance et de découvrir également le travail des autres. Je vais participer aux ateliers, partager mon expérience et apprendre des autres dans une dynamique d’échanges enrichissants », a-t-elle conclu.

Le festival Yambi City bénéficie de nombreux partenariats locaux et internationaux, notamment celui de l’ambassade de Suisse en RDC. Des visites sont organisées pour enrichir les interactions culturelles et artistiques.