Le groupe est né en 2023, d’une union improbable entre quatre passionnés de rap et de rock, Zairoirozo ( le chanteur), Salif (le guitariste), Billy basse (le bassiste) et Plams ( le batteur). Le lieu de création ? Le toit d’un immeuble à Ngwaka, dans la commune de Kinshasa, où ils ont laissé libre cours à leur créativité. Ce décor brut, symbole de la résilience urbaine, semble imprégner leur musique d’une intensité rare. Après une prestation remarquée en streaming live au studio Timbela ba timbela yo dans la commune de Barumbu, ils décident d’explorer une fusion explosive de rap-metal, tissant un lien sonore avec les 450 ethnies du bassin du Congo.

– Ebeti, un cri du cœur –

Le premier single du quatuor est un cri du cœur. Sur des riffs électriques et une rythmique frénétique, Bima na Molili peint des tableaux saisissants : des routes englouties, des maisons dévastées, des familles en quête de refuge. La voix du chanteur, tour à tour rageuse et mélancolique, épouse la détresse collective, tandis que les guitares déchaînées reflètent l’implacable puissance des éléments.

Lien du clip : https://youtu.be/LkB_ZveIppI?feature=shared

Avec ce titre, le groupe ne se contente pas de dénoncer ; il propose une catharsis, une manière d’exorciser les peurs par l’art. Le clip, disponible sur YouTube, met en scène une Kinshasa post-pluie, baignée dans un mélange vibrant et saturée de tons jaune, bleu et violet créant un effet presque psychédélique ou thermique, rappelant le chaos. Bima na Molili est la preuve vivante qu’au cœur des crises, la créativité peut jaillir comme une étincelle. Une promesse pour l’avenir du rock congolais, en quête d’une voix singulière.