Débrouillardise, le combat quotidien des vendeurs ambulants de Kinshasa
Dans la capitale congolaise, la course quotidienne pour la survie ne s’arrête jamais. Sur les trottoirs bondés, parmi les bruits incessants des klaxons, les passants, les portefaix et les taxis, s’activent dès l’aube. Antoinette Maboso, une vendeuse ambulante, paquets d’eau sur la tête, bébé sur le dos et bouteille à la main, fend la foule. Elle court comme une moto, profitant des embouteillages sur l’avenue des Poids Lourds, pour proposer ses produits. « Je ne le fais pas par plaisir mais par obligation envers mon enfant. Son père nous a abandonnés », confie-t-elle, consciente des risques pour son bébé.
Par Sarah Kangu
Les passagers et les vendeurs ambulants sur le trottoir, au quartier 1, dans la commune de N’djili, à l’est de Kinshasa @Photo Ouragan.
publié le 24 décembre 2024 à 06:03:00
La scène est courante à Kinshasa. La vente ambulante est devenue un mode de survie. Bacheliers, enfants désœuvrés, mères célibataires…s’y adonnent, bravant le soleil accablant et les dangers des rues pour subsister. « Cela fait sept ans que je vends pour un supermarché. Mon salaire dépend de mes ventes », explique un marchand dans un snack rencontré au quartier 1 à Nd’jili.
L’activité, bien que source de revenus, n’est pas sans conséquences. Augustin Mbenga, détaillant de boissons en plastique aux alentours de l’immeuble Botour en plein centre-ville, se plaint des maladies dues aux longues heures passées debout : rhumatismes, hémorroïdes, maux de tête (…) Sans compter les douleurs abdominales et les affres incessantes de la répression policière. Pour lui, ce travail reste une voie de salut. Il invite les jeunes à renoncer aux antivaleurs. « Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que des sottes gens. Arrêtez de croire que les institutions prendront en charge vos vies. Je demande au gouvernement de soutenir les jeunes à travers des formations et le financement des projets », a-t-il plaidé.
Face à ces défis, des observateurs comme Hubert Shaila, technicien vétérinaire, estiment que les vendeurs doivent valoriser leur énergie. « Ils doivent bien fixer les prix de leurs produits pour améliorer leurs conditions de vie. La vente ambulante est un pont, pas une finalité », pense-t-il.
Visages fatigués, mais leurs gestes et rythmes sont empreints de courage. Chaque vendeur espère un avenir meilleur, raison pour laquelle nombreux se battent pour gagner le pain quotidien. Ils n’ont d’autre choix que de se lever chaque matin pour tenter de joindre les deux bouts.
Moke Mayele a été désigné par le président Tshisekedi nouveau procureur général près de la Cour constitutionnelle, en remplacement de Jean-Paul Mukolo Nkokesha. La loi organique du 15 octobre 2013, qui encadre l’organisation et le fonctionnement de la haute Cour, établit l’existence d’un parquet général spécifique à cette juridiction.
Le 17 janvier 1961, une date gravée au fer rouge dans l’histoire du Congo indépendant : le jour rappelle l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, le tout premier chef du gouvernement de la RDC. Pour commémorer sa mémoire 64 ans après, Judith Suminwa, l’actuelle Première ministre, a ouvert ce vendredi les portes de la Primature à plusieurs écoles de Kinshasa.