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Corée du Sud : nouvelles interdictions de quitter le territoire, une semaine après le fiasco de la loi martiale

Les autorités sud-coréennes ont imposé mardi de nouvelles interdictions de quitter le territoire à des responsables de la police, a indiqué cette dernière, une semaine après l’éphémère loi martiale proclamée par le président Yoon, lui-même frappé de cette sanction la veille .

Le député Ahn Cheol-soo siège seul, le seul député du Parti du pouvoir du peuple à rester dans la salle de vote lors de la séance plénière pour le vote de destitution du président Yoon Suk Yeol à l’Assemblée nationale à Séoul le 7 décembre 2024. – Le président sud-coréen en difficulté Yoon Suk Yeol s’est excusé mais n’a pas démissionné le 7 décembre suite à sa déclaration de la loi martiale, alors que les manifestants se rassemblaient devant le Parlement avant un vote de destitution crucial qui pourrait décider de son orientation politique. destin @Photo de JEON HEON-KYUN / POOL / AFP.

publié le 10 décembre 2024 à 11:55:47

Le commissaire général de l’Agence de la police nationale Cho Ji-ho ainsi que deux autres hauts responsables ne peuvent plus quitter le pays, a déclaré l’institution à l’AFP.

Yoon Suk Yeol a reçu la même interdiction lundi. Les ex-ministres de la Défense et de l’Intérieur, le commandant de l’éphémère loi martiale et le chef du contre-espionnage sont également obligés de rester en Corée du Sud.

Le pays est en plein chaos politique depuis le coup de force raté de M. Yoon, qui a déclaré la loi martiale il ya une semaine avant d’être obligé de l’abroger à peine six heures plus tard, sous la pression du Parlement et de la rue.

Des hélicoptères et des soldats avaient été déployés afin de sceller l’institution, sans empêcher assez de députés d’investir l’Assemblée nationale pour voter la levée de cet état d’exception, alors que les forces spéciales tentaient de les éloger.

Yoon Suk Yeol et plusieurs de ses alliés, certains issus du même lycée que lui, sont sous le coup d’enquête.

M. Yoon, visé pour “rébellion”, est le premier président sud-coréen en exercice à se voir interdit de quitter le territoire, selon le ministère de la Justice.

– Des excuses –

L’ex-ministre de la Défense Kim Yong-hyun, en poste pendant le coup de force du dirigeant Yoon, a été arrêté dimanche, les enquêteurs ayant fait la demande d’un mandat pour qu’il puisse être maintenu en détention.

Il est notamment accusé d’avoir joué un rôle “crucial lors d’une rébellion” et commis un “abus de pouvoir pour entraver l’exercice de droits”.

Un tribunal de Séoul doit organiser une audience afin de décider de délivrer ou non un mandat à la rencontre de M. Kim. Il s’agirait alors de la première décision de justice en lien avec les événements du 3 au 4 décembre.

“L’entière responsabilité de la situation ne repose que sur moi”, a affirmé mardi l’ancien ministre, dans un communiqué porté par ses avocats.

Il s’est par ailleurs “profondément excusé” auprès des Sud-Coréens, assurant que ses subordonnés avaient “simplement suivi (ses) ordres et exécuté les tâches qui leur étaient assignées”.

Le chef des forces spéciales, Kwak Jong-geun, a expliqué mardi qu’il avait reçu l’ordre d’empêcher qu’un nombre suffisant de députés ne se rassemblent à l’Assemblée nationale pour y voter la levée de la loi martiale.

Cette nuit-là, 190 d’entre eux, largement assez, étaient parvenus à entrer, adoptant à l’unanimité la fin de cet état d’exception.

Le président m’a appelé directement sur une ligne secrète. Il a dit qu’il semblait que le quorum (pour annuler son décret) n’était pas encore atteint et m’a ordonné de vite défoncer la porte et de traîner dehors ( les députés) à l’intérieur, at-il relaté lors d’une audition parlementaire.

– “Feuille de route” –

Samedi soir, l’impopulaire président Yoon, 63 ans, a échappé de peu à une motion de destitution soumise au vote du Parlement. Son Parti du pouvoir au peuple (PPP) l‘a sauvé en boycottant le scrutin, invalidé faute de quorum.

A l’extérieur, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées pour exiger le départ de M. Yoon.

Le PPP a ensuite expliqué qu’il avait obtenu de Yoon Suk Yeol, en échange du blocage de la motion, qu’il laisse la gouvernance au chef de sa formation ainsi qu’au Premier ministre.

L’opposition a fustigé un “deuxième coup d’Etat”, après la loi martiale.

Mardi, des médias locaux ont affirmé que le PPP allait annoncer une “feuille de route” pour la démission de Yoon Suk Yeol, l’objectif étant d’éviter une nouvelle motion de destitution que l’opposition entend soumettre au vote samedi.

Selon la presse sud-coréenne, le parti envisage deux options : la démission de M. Yoon en février, avec une nouvelle élection présidentielle en avril, ou une démission en mars, avec un scrutin en mai.

L’opposition détient 192 sièges sur 300 à l’Assemblée nationale, contre 108 pour le PPP. Si huit membres du parti présidentiel votent pour la motion, elle pourra être adoptée.

Il reviendra ensuite à la Cour constitutionnelle de statuer sur sa validité.

Lors de la première tentative le 7 décembre, seuls deux députés du PPP, Ahn Cheol-soo et Kim Yea-ji, ont voté en faveur de la motion. Mais mardi, deux de plus ont annoncé leur intention de faire de même, selon des images télévisées.

“Je n’ai pas voté pour le parti d’opposition. J’ai voté pour le peuple”, a déclaré à l’AFP M. Ahn lundi, disant avoir été guidé par “le sens du devoir” face à un “coup d’État. d’Etat anticonstitutionnel”.

Plusieurs centaines de manifestants étaient de nouveau devant le Parlement mardi soir pour demander la « destitution » de Yoon Suk Yeol, qualifié de « criminel rebelle », selon des images de la télévision sud-coréenne.

Par Hieun SHIN/Afp

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