L’exercice budgétaire est équilibré, avec les recettes et les dépenses estimées à 49 846,8 milliards de francs congolais, marquant une hausse de 21,6 % par rapport à l’exercice budgétaire 2024, fixé à 45 376,9 milliards de francs congolais.

Le gouvernement, avec le soutien de la Banque africaine de développement, a lancé en octobre 2024 un Programme de transformation de l’agriculture (PTA-RDC), financé à hauteur de 6,6 milliards de dollars sur dix ans. Le plan, a précisé le chef de l’État, vise à moderniser le secteur, améliorer la productivité et réduire la dépendance alimentaire du pays, qui coûte actuellement plus de 3 milliards de dollars d’importations par an.

Dans le cadre de ce projet, poursuit le président, 30 000 ménages agricoles ont bénéficié d’un accès amélioré aux semences et aux équipements grâce au Programme national de développement agricole (PNDA), soutenu par la Banque mondiale. « Parmi les autres avancées, l’exécutif a mis en place un Registre national des agriculteurs (RNA) et un système d’assurance agricole pour réduire les risques », a-t-il révélé.

– Des résultats concrets dès la saison agricole en cours –

Le premier d’entre les Congolais a détaillé les actions menées pour la saison agricole en cours à savoir :
• 350 tracteurs distribués pour la mécanisation ;
• 1,5 million de matériels aratoires remis aux agriculteurs,
• 5 millions de tonnes de semences et 37 millions de boutures de manioc distribuées ;
• 70 séchoirs à énergie solaire pour le séchage du maïs.

Pour assurer un meilleur encadrement des agriculteurs, des motos et vélos ont été mis à disposition des techniciens et moniteurs agricoles. Par ailleurs, 200 entreprises ont bénéficié d’exonérations pour l’importation de matériel agricole.

– L’agriculture au cœur du développement –

Le président Tshisekedi a réaffirmé que l’agriculture constitue un levier stratégique pour la diversification économique du pays. « Le sol doit prendre sa revanche sur le sous-sol », a-t-il martelé, faisant allusion à la dépendance historique de la RDC à ses ressources minières. Le Plan national stratégique de développement (PNSD 2024-2028) ambitionne de transformer l’agriculture en moteur de croissance, avec un double objectif : garantir la souveraineté alimentaire et réduire la pauvreté.

– Défis persistants mais espoirs renouvelés –

Malgré ses atouts exceptionnels, 80 millions d’hectares de terres arables, un réseau hydrographique dense et une diversité climatique favorable la RDC peine à maximiser son potentiel agricole. Conflits armés, infrastructures insuffisantes et accès limité aux financements continuent de freiner le secteur. Cependant, le gouvernement se dit déterminé à relever ces défis. En investissant massivement dans le secteur agricole, le pays espère inverser la tendance, réduire sa dépendance alimentaire et transformer l’agriculture en moteur de croissance inclusive et durable.