L’opus est une lettre ouverte adressée aux autorités congolaises, en particulier, aux ministres de la Justice et de la Communication et Médias. L’écrivaine y raconte comment, 19 ans après l’assassinat brutal de son père, le poids du drame pèse encore sur ses épaules et celles de ses frères et sœurs.

Dans ses 177 pages, l’ouvrage relate la tragédie de la nuit du 2 au 3 novembre 2005, où Franck Ngyke et sa femme Hélène Mpaka (ses parents) ont été exécutés, frappant de plein fouet la liberté d’expression. Mme Ngyke explique que son œuvre littéraire est avant tout une manière d’immortaliser son père. « Nous avons voulu que l’histoire de notre cher père ne reste pas dans l’oubli. Nous avons voulu faire entendre notre voix partout au monde à travers ce livre », a-t-elle confié à Ouragan.

La rédactrice décrit avec émotion l’impact de ce crime sur sa vie et celle de ses frères et sœurs, laissés orphelins. « Ce crime a eu des répercussions fâcheuses sur notre vie. Nous avons subi un choc terrible et nous continuons à vivre ce traumatisme profond. Nous étions abandonnés à notre triste sort. C’était vraiment l’enfer », a-t-elle détaillé. A l’occasion, elle a invité les personnalités influentes à faire entendre les cris de détresse des orphelins qui souffrent en silence, sans justice ni soutien.

Le ministre honoraire de la Communication et Médias, Didier Mumengi, qui a parrainé le baptême du livre, a salué le courage de Grâce Ngyke. « Maintenant, on ne pleure plus, mais on célèbre le personnage », a-t-il affirmé, invitant chacun à se procurer l’ouvrage, à le lire, et à le garder dans ses bibliothèques.