Les conditions de travail des Congolais employés par les expatriés, particulièrement les Indo-pakistanais, les Chinois, les Libanais et autres, préoccupent au plus haut point l’exécutif congolais. Lors de sa communication vendredi à la 21e réunion ordinaire du Conseil des ministres, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a annoncé avoir enregistré plusieurs plaintes des Congolais employés par les expatriés dans le secteur du commerce.
Au marché central, les travailleurs des Indo-pakistanais en colère suite à leurs mauvaises conditions de travail et salariales @Photo Droits tiers.
Ces travailleurs dénoncent les comportements de leurs employeurs expatriés qui foulent aux pieds la législation congolaise en matière du travail. Ils préfèrent montrer leurs muscles lors des revendications à répétition des employés. D’ailleurs, c’est devenu monnaie courante de constater que chaque année les employés congolais réclament à cor et à cri l’amélioration de leurs conditions de travail. Ils exigent surtout que soit appliqué le nouveau barème de paie.
Chose bizarre, ils sont toujours rémunérés sans aucun bulletin de paie et la plupart, d’ailleurs, n’ont aucun contrat de travail. Pire, les Congolais ne bénéficient d’aucune prise en charge médicale adéquate ou encore s’il en bénéficient, c’est dérisoire.
Le président de la République s’est insurgé contre cette pratique malveillante. Dans le souci de mettre un terme à cette exploitation inhumaine, Félix Tshisekedi a engagé le ministre du Travail, emploi et prévoyance sociale, à travers ses services spécialisés, en associant l’Inspection générale des finances (IGF), à initier la mise en place d’un mécanisme de contrôle régulier pour décourager ces abus et surtout faire respecter toute la réglementation du pays en matière du travail et veiller à l’application stricte des sanctions prévues.
Un rapport est attendu à la fin du mois de décembre 2024. Depuis quelques semaines, les travailleurs des opérateurs économiques expatriés ( Indo-pakistanais, Chinois, Libanais et autres) mènent des actions pour amener leurs employeurs à répondre favorablement à leurs revendications.