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« Sursaut national » en meeting le 16 décembre à Kinshasa

Kinshasa s’apprête à vibrer sous le cri de ralliement de l’opposition et de la société civile. Réunis au sein de la plateforme « Sursaut national », des cadors politiques comme Delly Sesanga et des activistes à l’instar de Jean-Claude Katende appellent à un meeting le 16 décembre 2024 pour dire « Non » à la modification de la Constitution et à l’éventualité d’un troisième mandat de Félix Tshisekedi.

Par Patrick Mputu

Les membres du « Sursaut national », la nouvelle plateforme anti-changement de la Constitution et troisième mandat du président Felix Tshisekedi @Photo Ouragan.

publié le 10 novembre 2024 à 08:41:12

Le rassemblement vise également à commémorer le référendum constitutionnel de décembre 2005, qui avait cimenté l’engagement des Congolais pour la démocratie. Les organisateurs de la manifestation ont rappelé l’importance de protéger la loi fondamentale du 18 février 2006, fruit de sacrifices et de la volonté populaire. « Nous vous invitons dès aujourd’hui, Congolaises et Congolais, à venir très massivement au meeting du 16 décembre 2024, pour réaffirmer notre attachement à la Constitution, dont l’adoption a favorisé la réunification du pays et la normalisation de notre système politique », insistent-ils dans la déclaration lue par le député honoraire Ados Ndombasi.

D’une seule voix, ces leaders se disent déterminés à éviter à la nation ce qu’ils qualifient de « dérive dictatoriale ». Ils convient chaque Congolais, en particulier les opérateurs politiques, à s’exprimer publiquement vis-à-vis de ce qu’ils considèrent comme un coup d’État constitutionnel déguisé. « Au terme de cet appel, Congolaises et Congolais, il reste une seule question à laquelle il faut répondre : Quel est votre camp, face au péril de la nation sous le coup de la dictature ? », lance le chef de file d’Alternative 2028 avant de prévenir : « La nation reconnaîtra les siens ».

Les ténors du « Sursaut national » entendent non seulement organiser une mobilisation de masse, mais aussi engager une surveillance citoyenne à l’égard des dirigeants. Ils ont exhorté les parlementaires et membres de l’exécutif à clarifier aussi leur position. « Ceux qui se taisent sont dans le camp de la haute trahison », martèlent-ils, pointant les élus et officiels qui adopteraient une position ambivalente face à cette menace pour la démocratie.

– Article 64, pilier de la résistance –

Les anti-Tshisekedi se réfèrent fréquemment à l’article 64 de la Constitution, qui rappelle le devoir de chaque citoyen de s’opposer à tout abus du pouvoir. La disposition est brandie actuellement comme une arme légitime pour empêcher toute tentative de modifier le texte mère qui, ont-ils averti, ouvrirait la voie à une présidence prolongée au-delà des deux mandats autorisés. « Rassembler le peuple dans une initiative citoyenne ouverte, c’est notre devoir face à une forfaiture qui menace la paix et la stabilité de notre pays », proclament-ils.

En se référant au combat passé pour la démocratie, Sesanga, Ndombasi, Bolodjwa et les autres se sont inclinés devant les sacrifices consentis par des martyrs comme Rossy Mukendi, Hussein Ngandu et Thérèse Kapangala. Malheureusement, ont-ils déploré, aujourd’hui le fils de feu Etienne Tshisekedi souille leur mémoire en cherchant un troisième mandat. « Pour s’être dressés contre la dictature, ces héros sont morts en défendant la démocratie et la Constitution. Leur sang versé a permis d’imposer le respect de la Constitution. C’est notre devoir, aujourd’hui, d’empêcher toute tentative de s’éterniser au pouvoir », ont indiqué les opposants antisystème.

– Message à Tshisekedi –

Les défenseurs de la Constitution avisent le chef de l’État qu’il a le devoir de respecter la passation pacifique du pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat en 2028. « Le calendrier constitutionnel ne saurait souffrir de caprices personnels. Félix Tshisekedi a manqué à son devoir en annonçant sa volonté de changer la Constitution depuis Kisangani. Il a montré son mépris de l’intérêt général », accusent-ils.

Pour ce bloc anti-changement constitutionnel, le non-respect de l’échéance est une menace directe à la stabilité du pays. Les têtes d’affiche ont annoncé des actions d’envergure pour défendre les acquis démocratiques, en commençant par la mise en place des comités de résistance à travers le pays et dans la diaspora. « Un calendrier d’actions sera publié, pour que chaque Congolais puisse se mobiliser activement et dire non au changement de la Constitution et au pouvoir à vie. Ni Joseph Kabila hier, ni Félix Tshisekedi aujourd’hui, ni un autre demain, ne sauront briser ce fondement de notre Constitution », fulminent-ils.

Dans une ferveur patriotique, les leaders du Sursaut national clament : « La mère patrie, la République démocratique du Congo, vous appelle au Sursaut national contre la dictature. Levons-nous pour dire “Non” au changement de la Constitution et défendre notre liberté ! ». A travers leurs actions, ils espèrent rassembler les Congolais au-delà des clivages partisans pour barrer la route à la mainmise des institutions par un groupe d’individus.

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Ici, c’est Paris. Voilà comment les Ndalois, habitants toujours stylés de la commune de Bandalungwa, 6,82 Km2, plus d’un demi-million d’âmes, aiment à désigner cette municipalité du centre de Kinshasa, qui célèbre ses 69 ans d’existence. Pour la circonstance, la figure de proue de la commune, et par ricochet de tout le district de la Funa, le ministre de la Communication & médias, et porte-parole du gouvernement national, Patrick Muyaya Katembwe a lancé officiellement les activités commémoratives, le jeudi 5 décembre 2024, dans la Salle polyvalente de la paroisse catholique Saint Michel.


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Le paysage médiatique du Grand Katanga subit une profonde mutation, marquée par la domination croissante d’Internet en 2024. Selon une étude du cabinet d’études de marché et des sondages d’opinion, Target sarl, publiée le 3 décembre, 45 % des habitants de la région déclarent utiliser Internet comme principal canal médiatique. Ce chiffre confirme une adoption massive des technologies numériques, reléguant progressivement les médias traditionnels à un rôle secondaire.

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