Six personnes arrêtées après la profanation du mausolée de Lumumba
Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, rassure l’opinion nationale que 72 heures après la profanation du mausolée du héros national Patrice Emery Lumumba, sa relique est en sécurité et six personnes citées dans cette affaire, sont aux arrêts.
Par Jonathan Luambua
undefined @Jacquemain Shabani accompagné de la ministre Yolande Elebe.
publié le 22 novembre 2024 à 06:01:00
Le ministre n’a pas précisé où se trouve la fameuse dent recouverte d’or, ni si elle était bien dans le mausolée au moment du saccage. “Deux autres sont recherchées et seront très prochainement arrêtées”, a-t-il dit. “(…) En ce qui concerne la relique, elle est en sécurité et protégée”, assure Jacquemain Shabani.
Une réunion du gouvernement organisée mercredi a statué sur cette question en présence du VPM Jacquemain Shabani, de la ministre de la Culture et du patrimoine Yolande Elebe et des services de sécurité.
Les enquêtes se poursuivent en attendant les conclusions de la justice afin de déterminer la suite à attribuer à cette affaire. Pour la famille Lumumba, cet acte ne peut être toléré par les Congolais. Il ternit l’image et le combat du père de l’indépendance de la RDC, et les valeurs républicaines. “Cet acte ignoble ne fait pas seulement offense à la mémoire d’un grand homme, mais également aux valeurs de respect et de dignité. Profaner son mausolée, c’est renier l’histoire et le combat qu’il a mené”, regrette Roland Lumumba, fils cadet du héros national.
Dans la nuit de lundi à mardi dernier, quelques personnes mal intentionnées ont tenté de briser le verrou du mausolée de Patrice Lumumba, en cassant les vitres de l’enclos et en attaquant le reposoir où sa dent était posée depuis 2022. Face à cet acte odieux, la ministre de la Culture, arts et patrimoine, Yolande Elebe, avait aussi condamné le vandalisme perpétré par les bandits. Dans un communiqué, la numéro un du patrimoine national avait réaffirmé son engagement à honorer la mémoire du premier héros national, symbole de la lutte pour l’indépendance du pays. « Des mesures fermes seront prises pour sanctionner les auteurs de cet acte inacceptable », peut-on lire dans le communiqué.
Le lieu habituellement ouvert au public est désormais fermé, l’entrée est scellée. Patrice Lumumba, assassiné il y a 63 ans, était entré dans la légende le 30 juin 1960, jour de la proclamation de l’indépendance de l’ex-Congo belge, en prononçant un discours très fort contre le racisme des colons. Mais dès le mois de septembre suivant, le chef du premier gouvernement du Congo indépendant avait été renversé, puis exécuté en janvier 1961 avec deux frères d’armes, Maurice Mpolo et Joseph Okito, par des séparatistes de la région du Katanga (sud) avec l’appui de mercenaires belges. Il avait 35 ans. Son corps, dissous dans l’acide, n’avait jamais été retrouvé.
Il a fallu des décennies pour découvrir que des restes humains avaient été conservés en Belgique, quand un policier belge ayant participé à la disparition s’en est vanté dans les médias. Ce policier détenait une dent que la justice belge a saisie en 2016. La relique avait été rendue par la Belgique en 2022 et ramenée en RDC lors d’une cérémonie menée en grande pompe en présence du président Félix Tshisekedi. Un deuil national de trois jours avait été déclaré.
Ici, c’est Paris. Voilà comment les Ndalois, habitants toujours stylés de la commune de Bandalungwa, 6,82 Km2, plus d’un demi-million d’âmes, aiment à désigner cette municipalité du centre de Kinshasa, qui célèbre ses 69 ans d’existence. Pour la circonstance, la figure de proue de la commune, et par ricochet de tout le district de la Funa, le ministre de la Communication & médias, et porte-parole du gouvernement national, Patrick Muyaya Katembwe a lancé officiellement les activités commémoratives, le jeudi 5 décembre 2024, dans la Salle polyvalente de la paroisse catholique Saint Michel.
Le paysage médiatique du Grand Katanga subit une profonde mutation, marquée par la domination croissante d’Internet en 2024. Selon une étude du cabinet d’études de marché et des sondages d’opinion, Target sarl, publiée le 3 décembre, 45 % des habitants de la région déclarent utiliser Internet comme principal canal médiatique. Ce chiffre confirme une adoption massive des technologies numériques, reléguant progressivement les médias traditionnels à un rôle secondaire.