Intervenant aux états généraux de la Justice, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani a préconisé l’intégration de la police judiciaire des parquets au sein de la police nationale congolaise afin de mettre fin au dualisme juridique parfois à la base du dysfonctionnement des services.
Le VPM de l’Intérieur, Jacquemin préconise l’intégration de la police judiciaire des parquets et le BCN-INTERPOL, au sein de la police nationale congolaise @Photo Droits tiers.
« Il n’y a pas de bicéphalisme dans la police, mais plutôt le dualisme juridictionnel », a précisé le patron de la sécurité à qui avait été confié un thème évocateur sur le bicéphalisme de la police judiciaire.
Pour corriger ce vice, Shabani Lukoo a soutenu le principe d’unification, visant à intégrer toutes les polices, notamment la police judiciaire des parquets et le BCN-INTERPOL, au sein de la police nationale congolaise.
« L’acceptation de ce principe d’intégration permet que les officiers de police judiciaire soient fonctionnellement sous l’autorité de l’officier du ministère public et hiérarchiquement rattachés à la police nationale. Cette approche répond aux objectifs de la réforme de la PNC et aux recommandations exprimées lors de diverses rencontres, des séminaires, tables rondes nationales et internationales sur la réforme de la police nationale congolaise ainsi que les derniers états généraux de la justice de 2015 », a argumenté Jacquemin Shabani.
Parmi les problèmes qui freinent l’unicité au sein de la police, M. Shabani a relevé l’ambiguïté qui existe entre la loi organique du 11 août 2011, promulguée par le chef de l’État dans le cadre de la réforme de la PNC, dans ses articles 86 et 87, regroupant l’ancienne police judiciaire des parquets et du BCN-interpol au sein de la PNC à celle du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétence des juridictions, des agents de la police judiciaire des parquets faisant partie du personnel judiciaire.
Pour le numéro 2 du gouvernement, la non-mise en œuvre des réformes consenties, des réflexions et résolutions adoptées fait partie des infections et virus qui rendent malade la justice.