N’djili : des garages ambulants envahissent les trottoirs
Clés de roue, pinces et tournevis en mains, les jeunes mécaniciens ambulants de la commune de N’djili se déploient au bord des avenues, prêts à intervenir au moindre problème mécanique. Nous sommes dans la partie Est de la capitale congolaise. Alignés sur les trottoirs, notamment dans les quartiers 1 et 3, ces réparateurs improvisés offrent des services rapides aux automobilistes, tels des vendeurs de friperie à Gambela (l’un des grands marchés de Kinshasa situé dans la commune de Kasa-Vubu).
Par Sarah Kangu
Les mécaniciens alignés sur le trottoir, du quartier 1 jusqu’au site Planète J, proposent des services bon marché aux automobilistes @Photos Ouragan.
publié le 1 novembre 2024 à 05:44:00
Leur présence envahit littéralement l’espace public, provoquant des embouteillages chroniques en raison de l’absence de parkings adaptés. Sans locaux fixes, ces jeunes ont fait des rues de cette municipalité leur atelier mobile. Spécialistes de petites pannes, ils prennent en charge des tâches telles que la réparation des freins, le changement des rotules, roulements ou amortisseurs. « Nous intervenons directement sur place et nous facturons à des prix abordables », témoigne Jacques Kasongo, un des mécaniciens ambulants rencontré par l’équipe de reportage d’Ouragan. Certes, il s’agit d’un travail informel, confie Guelord, mais cela leur permet de boucler la journée avec quelques billets de banque en poche. « Parfois, je gagne bien plus, selon la demande », affirme-t-il.
– Loi de la rue et récrimination des chauffeurs –
La compétition entre garagistes est rude. Chaque réparateur doit convaincre le conducteur de faire confiance à son expertise. « Il faut être persuasif et offrir un service impeccable pour mériter la confiance », souligne Mutombo, un habitué des trottoirs de la commune de N’djili.
En dépit de l’utilité de ces techniciens, certains chauffeurs se plaignent de leur comportement. « Ces mécaniciens nous forcent souvent à mal garer nos voitures sur les trottoirs, ce qui bloque la circulation et rend le stationnement difficile », déplore un chauffeur de marque Toyota, visiblement agacé par la fougue de ces milléniaux.
Ces activités informelles se concentrent autour de l’espace « Planète J », à quelques encablures de l’école Révérend Kim. Sous la pluie ou en plein soleil, ces mécaniciens de fortune poursuivent leur travail sans structures adaptées. Ils sollicitent l’appui du ministère de la Formation professionnelle pour l’aménagement d’un endroit sécurisé, où ils pourraient bien exercer leur métier sans encombrer la voie. « En plus d’être un tremplin professionnel, cet espace contribuerait à la lutte contre le banditisme urbain », plaident certains responsables de garages. Réparation express, métier de fortune, les garages ambulants se présentent comme un lieu d’apprentissage pour les jeunes mécaniciens.
Sa présence a marqué les notables locaux et la population du Haut-Uele. Cyrille Mutombo, le directeur général de Kibali Gold Mine, a réaffirmé, à l’occasion du 60ᵉ anniversaire du martyre de la bienheureuse sœur Marie-Clémentine Anuarite, l’engagement de son entreprise pour assurer le bien-être des communautés locales. Aux côtés de fidèles catholiques lors de cette messe commémorative à Isiro, il a mis en lumière les valeurs communes qui lient Kibali à l’héritage spirituel de la religieuse.
Un élève, âgé à peine de 17 ans et inscrit en 3e année Secrétariat administratif, est décédé ce jeudi, à l’Institut Sebyera, dans la ville de Goma, province du Nord-Kivu, après une séance d’exercices physiques.