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Muyaya vent debout contre une campagne déroutée en Fatshiphobie

Le ministre de la Communication & médias, Patrick Muyaya Katembwe a appelé lundi, depuis Lubumbashi où il a séjourné à la faveur du redémarrage de l’usine de zinc de Kipushi et l’inauguration du nouveau bâtiment de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, l’opposition à édulcorer le discours politique, dans sa croisade contre la révision de la constitution proposée par le président Félix Tshisekedi.

Par Mugisho Bashomba

Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe lors de la conférence de presse qu’il a coanimé avec ses collègues de l’intérieur, Jacquemin Shabani et des Mines, Kizito Pakabomba @Photo Droits tiers.

publié le 22 novembre 2024 à 06:02:00

Refus ne rime nullement avec la haine ni le dédain encore moins avec la stigmatisation ethno- linguistique. “Aujourd’hui, je suis consterné. Est-ce que nous voulons faire de la politique sérieusement ou développons-nous une forme de haine envers le président de la République ?”, s’est interrogé le porte-parole du gouvernement. Et de poursuivre, “le débat ne devrait pas porter sur un simple “Oui” ou un “Non” à la révision de la Constitution….”. Patrick Muyaya appelle donc à la conscience collective. “Nous devons distinguer ce qui relève d’un comportement politicien de ce qui constitue un réel engagement pour l’avenir de la République”, déclare-t-il avant de questionner à haute voix, “si le président de la République souhaite adapter les structures étatiques pour mieux répondre aux préoccupations des Congolais, où est le mal ?”.

Pour le porte-parole du gouvernement, il est clair : empêcher le garant des institutions d’exercer son pouvoir constitutionnel et de susciter une réflexion collective serait une erreur. Ainsi, le ministre des Médias déplore malheureusement un acharnement injustifié contre le président de la République. “Il est temps de converger vers l’essentiel et de nous engager dans un débat constructif pour l’avenir de notre pays”, apaise-t-il. Muyaya y va avec la maïeutique en évoquant la récente infortune du député de l’opposition, Delly Sesanga. L’élu de la Funa rappelle à l’opinion le compte-rendu du vendredi dernier, dans lequel le président Tshisekedi a fermement condamné les violences subies par le leader Envol de la part des forces de l’ordre. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur & sécurité, a, d’ailleurs, détaillé les traitements qui lui ont été infligés. “Il est inacceptable de réagir de cette manière face à des manifestations pacifiques”, s’est vivement offusqué le magistrat suprême.

Ensuite, Muyaya a recouru à l’histoire pour tailler en pièces l’argumentaire de Sesanga, virulent aujourd’hui contre le projet de retouche de la Constitution. “Je ne voudrais pas sortir de ma posture de membre du gouvernement”, dit-il, mais “je tiens à rappeler une partie de mon passé récent… j’ai fait partie du G13, ce groupe de réflexion qui avait notamment travaillé sur les réformes électorales. Je me souviens qu’ici, à Lubumbashi, nous [G13] étions venus rencontrer Moïse Katumbi pour lui présenter nos propositions. Par la suite, nous avons eu le dernier entretien avec le président de la République, au cours duquel nous avons partagé les réflexions collectées afin d’améliorer notre processus électoral”.

Le porte-parole du gouvernement rappelle que “tous avaient soutenu l’idée d’une révision constitutionnelle”. “Nous avons été reçus à deux reprises par le président de la République, au Palais de la Nation, pour faire le point et obtenir son soutien. À ce moment-là, il y avait unanimité sur la nécessité d’une telle démarche”. Delly Sesanga, l’une des têtes d’affiche du G13, était lui-même un fervent défenseur, un avocat de la révision, fait comprendre Muyaya, qui estime que les propos tenus à Kisangani par le magistrat suprême, ont peut-être été mal compris. “L’idée est de mettre en place une commission pour réfléchir sur le sujet. Et cette démarche serait une occasion pour l’honorable Sesanga de participer activement à ce processus, comme il l’a toujours fait par le passé”.

Mais le ministre de la Communication ne s’explique pas ce revirement aujourd’hui. “Pourquoi certains semblent avoir des appréhensions à propos des intentions du président, qui dirige le pays depuis six ans. Pourtant, nous avons une Constitution promulguée en 2006!”, rappelle le porte-parole du gouvernement comme pour démontrer que la donne socio-politique a sans doute subi des mutations autant que des enjeux régionaux et internationaux qui plaident pour des amendements de la loi fondamentale mais en toute démocratie.

Avec cette commission, ce ne serait pas le cas de 2011 quand, pour amender la Constitution, les élus de l’alors majorité ont été isolés du monde, toutes les voies menant au Palais du peuple interdites à la circulation. Pourtant à l’époque, les modifications ont porté sur tous, sauf sur les aspirations profondes de la population. “Les Congolais ne réclament-ils pas, par exemple, une reconnaissance de la double nationalité ?”, s’est demandé Muyaya. “Permettre aux compatriotes ayant acquis une autre nationalité de conserver leur nationalité d’origine, cela pose problème à qui ? Une Constitution a un objectif et celui de la Constitution actuelle, dans le contexte de son élaboration, était de mettre fin à la guerre et d’assurer une gestion inclusive du pays”. Le contexte a changé aujourd’hui. “Nous faisons face à des réalités différentes. Par exemple, comment justifier l’existence de 700 partis politiques ? Pourquoi ne pas adapter notre cadre institutionnel pour mieux répondre aux défis contemporains ?”.

Le membre du gouvernement Suminwa a appelé à la tempérance, à l’extinction de ce feu de la haine, de la phobie contre la personne physique du chef de l’État. “Je demande donc à chacun de sortir des procès d’intention et des discours empreints de haine ou d’ambition personnelle. Une commission sera mise en place l’année prochaine, ouverte à tous, pour réfléchir collectivement sur ces questions. Il s’agira d’un débat sérieux et professionnel, auquel chacun pourra contribuer, y compris ceux qui s’opposent à la révision constitutionnelle”.

Pédagogique dans ses explications, Muyaya a calmé les ardeurs des extrémistes de l’autre camp, rassurant que “l’objectif est de renforcer nos institutions afin qu’elles soient plus aptes à répondre aux aspirations des Congolais. Le président de la République l’a dit clairement : son souci n’est pas de s’éterniser au pouvoir, mais de préparer un cadre institutionnel qui facilitera la tâche à son successeur. Où est le problème dans cette démarche ?”.

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