Le phénomène “Kuluna”, symbolisant le banditisme urbain à Kinshasa, continue de semer la terreur. Dans la commune de Kintambo, le tronçon OUA-Rufidji et les avenues Madimba et Tabora au quartier Salongo, sont devenus le repaire des délinquants nocturnes, surtout quand la pluie s’abat sur la ville. Téléphones, sacs, argent et autres biens de valeur sont régulièrement arrachés aux passants.
Des jeunes garçons, visiblement des “Kuluna” avec des armes blanches à la main @Photo Droits tiers.
Pour les malfrats (jeunes pour la plupart), c’est un véritable « business ». Au grand désespoir des habitants, ils s’adonnent à des agressions en toute impunité. « Après la pluie, le beau temps », dit-on. Mais pour les résidents du coin, la pluie est synonyme de danger. Les bandits opèrent depuis des bases discrètes, notamment à Rufidji. Un témoin, Glody, 25 ans, relate : “Ils se cachent à Rufidji et attendent le bon moment pour attaquer”. En véritables prédateurs, ils sautent sur la première proie qui est le motocycliste. Ils les font régulièrement tomber dans l’eau. Ces têtes brûlées intimident, brandissent les machettes aux plus téméraires. Au finish, ils extorquent les sacs, les téléphones, l’argent et autres biens de valeur.
Dans cette sorte de far-west, les motocyclistes et les piétons sont les plus exposés. Ils sont pourchassés la nuit quelle que soit l’heure et surtout quand il pleut. Le samedi 9 novembre dernier, ils ont dépouillé de nombreux citoyens. Ces délinquants ont ravi des biens de paisibles citoyens.
En 2023, la police a pourtant intensifié les opérations de bouclage dans plusieurs communes, dont Kintambo. Malgré tout, l’insécurité persiste. Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba ainsi que les élus locaux sont interpellés. Ils font face à un défi de taille : rétablir la sécurité dans ces zones gangrenées par la violence des “Kuluna”.