Francophonie, la candidature de la RDC pour abriter la MECT recalée
Est-ce un revers pour le gouvernement congolais ?. Difficile de le dire. Sinon, l’Organisation internationale de la Francophonie pilotée par la Rwandaise, Louise Mushikiwabo n’a pas retenu la candidature de la République démocratique du Congo pour organiser la Mission économique et commerciale prévue en juin 2025. Pourtant, Kinshasa tenait à tout prix à abriter les travaux, une manière de marquer son influence au sein de l’organisation.
Par Landry Amisi
Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’organisation internationale de la Francophonie @Photo Droits tiers.
publié le 1 novembre 2024 à 05:57:00
Un échec diplomatique. Des experts le disent de plus en plus. La candidature du Congo-Kinshasa, en course, pour organiser la Mission économique et commerciale de la Francophonie (MECT) n’a pas été retenue. L’administration de l’OIF a signifié directement la décision à la cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Wamba Wagner plutôt qu’à Bestine Kazadi, en charge du dossier. “Au terme de ce processus de sélection, j’ai le regret de vous informer que la candidature de la République démocratique du Congo n’a pas été retenue”, a écrit Caroline ST-Hilaire, l’administratrice de l’OIF.
De manière polie, elle loue l’intérêt que la RDC porte sur l’organisation, autant pour ses efforts investis dans cette candidature qui montre son attachement à la promotion et au développement de l’espace économique francophone. “Nous espérons que cette volonté restera intacte et qu’elle se concrétisera dans la poursuite de la mobilisation du tissu économique de votre pays pour les prochaines MECF”, a-t-elle ajouté.
Dans la correspondance que Mushikiwabo a soigneusement évité de signer, l’OIF rappelle avoir mis en place, à cette occasion, un processus de sélection rigoureux qui a permis d’évaluer de manière transversale et objective les dossiers de candidature reçus, sur la base de critères techniques précis liés au cahier des charges du pays hôte aux conditions d’organisation d’une MECT, notamment sur les plans politique, sécuritaire et sanitaire et en tenant compte de la rotation géographique des MECT.
Cette déconvenue pour la diplomatie congolaise intervient moins d’un mois après le dix-neuvième sommet de la Francophonie tenu à Paris. Le président Félix Tshisekedi n’avait pas pris part au huit clos des chefs d’État et de gouvernement en signe de protestation contre l’omission de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC sur la liste des crises égrenées par le président Macron, à l’ouverture de cette réunion de haut niveau.
Ici, c’est Paris. Voilà comment les Ndalois, habitants toujours stylés de la commune de Bandalungwa, 6,82 Km2, plus d’un demi-million d’âmes, aiment à désigner cette municipalité du centre de Kinshasa, qui célèbre ses 69 ans d’existence. Pour la circonstance, la figure de proue de la commune, et par ricochet de tout le district de la Funa, le ministre de la Communication & médias, et porte-parole du gouvernement national, Patrick Muyaya Katembwe a lancé officiellement les activités commémoratives, le jeudi 5 décembre 2024, dans la Salle polyvalente de la paroisse catholique Saint Michel.
Le paysage médiatique du Grand Katanga subit une profonde mutation, marquée par la domination croissante d’Internet en 2024. Selon une étude du cabinet d’études de marché et des sondages d’opinion, Target sarl, publiée le 3 décembre, 45 % des habitants de la région déclarent utiliser Internet comme principal canal médiatique. Ce chiffre confirme une adoption massive des technologies numériques, reléguant progressivement les médias traditionnels à un rôle secondaire.