Comme annoncé, le procès “Forages” s’est ouvert lundi à Kinshasa. Après l’identification de deux prévenus à savoir l’entrepreneur Mike Kasenga, patron de Stever construct, société ayant gagné le marché auprès du gouvernement pour la construction des forages et François Rubota, l’ancien ministre du Développement rural, la Cour de cassation a renvoyé la prochaine audience au 18 novembre.
Par Rich Ntumba
Après l’audition de François Rubota et l’entrepreneur Mike Kasenga, la Cour de cassation a renvoyé la prochaine audience au 18 novembre @Photo Droits tiers.
publié le 5 novembre 2024 à 05:58:00
Les avocats de Rubota ont dégainé en premier, estimant que leur client n’a pas été notifié valablement, car ayant appris et lu les extraits de rôle sur les réseaux sociaux. Ils ont ainsi soulevé l’exception du renvoi qui a été acceptée par la Cour.
Quant à Mike Kasenga, son seul avocat présent, Guylaine Duga Nsenda, a accepté de couvrir les vices de procédure en rapport avec cette irrégularité de notification et de comparaître volontairement. Néanmoins, il a sollicité de la Cour un mois pour bien pénétrer les pièces du dossier au nombre de 1840.
Jugeant que le délai d’un mois était long, la Cour a décidé de fixer la prochaine audience à deux semaines, car, selon elle, c’est au moins 195 pièces à sa disposition et non 1840 comme déclaré par les avocats des prévenus.
Depuis plusieurs mois, Rubota et Kasenga sont éclaboussés dans l’affaire “stations de forages” qui fait grand bruit dans l’opinion. Le premier en liberté provisoire et le second toujours en détention préventive à la prison centrale de Makala, ont fait face à la justice lundi au cours d’une audience qui n’a duré que 13 minutes.
– Nicolas Kazadi, le grand absent –
Nicolas Kazadi, le principal metteur en scène, hume encore l’air frais de la liberté. Pourtant, c’est lui qui était l’homme orchestre, se plaint un membre de l’ODEP. Les immunités parlementaires l’épargneraient jusque-là d’éventuelles poursuites.
Dans les faits, le PG avait décelé les indices de surfacturation. “Ayant relevé que le coût retenu dans le contrat précité était très élevé, le ministre des Finances Nicolas Kazadi avait invité le ministre du Développement Rural, François Rubota Masumbuko, à négocier avec le consortium pour revoir à la baisse ledit coût”, a détaillé Firmin Mvonde dans sa correspondance adressée au bureau de la Chambre basse du Parlement.
Le magistrat explique que “suite à des négociations intervenues entre Mike Kasenga Mulenga et François Rubota Masumbuko, le consortium s’est engagé à augmenter le nombre des stations d’eau de 340 et de porter ainsi le total des unités à installer à 1340 sans diminuer le coût initial du contrat”. Le maître de l’action publique ajoute que bien qu’ayant constaté la surfacturation des forages, après les négociations survantées, « le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a reconnu, au cours du briefing de presse tenu par le ministre de la Communication et médias le mercredi 24 avril 2024, avoir payé la somme de 71 000 000 USD pour l’installation de 241 stations d’eau, soit 294 605 8 USD par forage, apparemment en l’absence de tout élément d’évaluation technique pouvant lui permettre de connaître le coût réel de chaque station d’eau ».
Les deux co-accusés François Rubota et Mike Kasenga, impliqués dans le dossier de surfacturation des forages, avaient été placés sous mandat d’arrêt provisoire et transférés à la prison de Makala le 27 juin dernier. Quelques jours après, l’ex-ministre de Développement rural avait bénéficié de la liberté provisoire. Rubota et Kasenga ont été indexés dans la surfacturation des stations de forages et la construction des stations mobiles de traitement d’eau pour 1000 localités par le consortium Stever Construct de Mike Kasenga, pour plus de 398 millions USD.
Ici, c’est Paris. Voilà comment les Ndalois, habitants toujours stylés de la commune de Bandalungwa, 6,82 Km2, plus d’un demi-million d’âmes, aiment à désigner cette municipalité du centre de Kinshasa, qui célèbre ses 69 ans d’existence. Pour la circonstance, la figure de proue de la commune, et par ricochet de tout le district de la Funa, le ministre de la Communication & médias, et porte-parole du gouvernement national, Patrick Muyaya Katembwe a lancé officiellement les activités commémoratives, le jeudi 5 décembre 2024, dans la Salle polyvalente de la paroisse catholique Saint Michel.
Le paysage médiatique du Grand Katanga subit une profonde mutation, marquée par la domination croissante d’Internet en 2024. Selon une étude du cabinet d’études de marché et des sondages d’opinion, Target sarl, publiée le 3 décembre, 45 % des habitants de la région déclarent utiliser Internet comme principal canal médiatique. Ce chiffre confirme une adoption massive des technologies numériques, reléguant progressivement les médias traditionnels à un rôle secondaire.