Les ménages congolais suffoquent face à la hausse vertigineuse des prix des biens de première nécessité. Selon un rapport du Mouvement national des consommateurs lésés (MNCL), les marchés de Kinshasa, du Haut-Katanga et Lualaba enregistrent des augmentations alarmantes. Cette flambée affecte gravement le pouvoir d’achat des citoyens, déjà fragilisés par une conjoncture économique difficile.
Un échantillon des produits de première nécessité @Photo Droits tiers.
Parmi les produits concernés, le carton de chinchard. Il est passé de 165 000 FC à 249 200 FC (+51 %), le sac de semoule de 57 000 FC à 60 000 FC et le kilogramme de cuisses de poulet de 7 500 FC à 8 000 FC. Le carton de viande se vend désormais à 180 000 FC, tandis que le lait Nido (2 500 g) est passé de 67 800 FC à 79 680 FC (+17 %). Dorénavant, un bidon d’huile de 5 litres coûte 27 500 FC, et le kilogramme de côtelette de porc a bondi de 10 000 FC à 14 000 FC (+40 %). La bouteille d’huile de 3 litres s’affiche à 16 000 FC, le sucre (2 kg) est passé de 6 850 FC à 7 550 FC (+10 %), le sac de riz Lion de 46 000 FC à 69 000 FC (+50 %), et la tasse de haricot de 2 500 FC à 5 500 FC (+120 %).
– Des produits rares et des consommateurs asphyxiés –
L’enquête du MNCL ne se limite pas à la flambée des prix. Elle souligne également la rareté de certains produits essentiels, notamment le chinchard, devenu difficile à trouver sur les étals. Ainsi, l’organisation désapprouve les pratiques spéculatives de certains opérateurs économiques qu’elle qualifie de “véreux”, accusés de manipuler les prix pour maximiser leurs gains au détriment des consommateurs.
– Des solutions urgentes attendues –
Face à cette situation, le mouvement appelle le gouvernement à une action rapide et efficace. Son leadership insiste sur l’urgence d’appliquer le décret N°024/07 du 9 septembre 2024, prévoyant la suspension de la TVA et la réduction des taxes sur les produits de première nécessité. D’autre part, le MNCL exhorte les autorités à prendre des sanctions exemplaires contre les opérateurs qui ne respectent pas les lois. « Il est impératif de restaurer une équité sur les marchés pour protéger les consommateurs les plus vulnérables », déclare à Ouragan, un défenseur des droits de l’homme.
-Inquiétude accrue en période festive –
À l’approche des fêtes de fin d’année, le MNCL fait remarquer que cette période est traditionnellement marquée par une augmentation des dépenses de ménages. D’où, plaide-t-il pour une intervention rapide afin d’alléger la pression économique et sociale sur les familles congolaises. L’exécutif national fait désormais face à un défi majeur : « stopper cette flambée des prix et garantir un accès équitable aux denrées alimentaires pour tous ».