Face aux élus, Gisaro plaide pour un budget conséquent du secteur routier
Très attendu à l’hémicycle, le ministre des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro, a répondu méthodiquement mercredi aux trois questions avec débat lui adressées par trois députés nationaux sur l’état des infrastructures routières, particulièrement dans les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que l’Ituri. Serein, le membre du gouvernement a présenté point par point le tableau général du secteur routier congolais 1, avant de plaider pour un budget conséquent de son secteur.
Par Rich Ntumba
Devant les députés, le ministre des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro plaide pour un budget conséquent dans le secteur des infrastructures @Photo Droits tiers.
publié le 15 novembre 2024 à 05:37:00
Dans sa réplique, le ministre Gisaro a d’abord fait observer aux élus nationaux que la RDC avec son réseau routier national présentant un linéaire total de 153 000 kilomètres, dont 58 000 d’intérêt général et sur lesquels environ 3 000 km sont revêtus, fait face à deux contraintes majeures. Il s’agit du déficit des ressources qui se caractérise par le sous-financement du secteur routier. Deuxièmement, il a évoqué la question du sous-équipement et du vieillissement des engins des travaux.
S’agissant du déficit de ressources, je voudrais faire ressortir ici trois ratios qui illustrent cette situation en partant de données historiques entre 2020 et 2023 ainsi que du projet de loi de finances 2025 en cours d’examen. Il y a d’abord le ratio entre le budget voté et le budget sollicité. Ce ratio est très faible entre 15 et 20 %. La loi de finances ne couvre que 20 % des besoins sollicités par le ministère des Infrastructures et travaux publics. De manière concrète, je relève le cas de l’Office de route qui, sur une prévision budgétaire de 2580 milliards de francs congolais pour son budget d’investissement, n’a pu obtenir que 16, 29 milliards, soit 0,63 % du montant sollicité pour le projet actuel de loi de finances. Le deuxième ratio, c’est celui qui compare le budget consommé au budget voté. Partant du crédit budgétaire consommé et du crédit alloué par la loi de finances, on constate un dépassement qui varie entre 122 et 176 %, selon les statistiques. Cela est principalement dû au fait que la majorité de dépenses imputées au ministère des Infrastructures sont, en réalité, relatives à d’autres ministères. A titre illustratif, les dépenses du PDL 145 territoires, piloté par le ministre du Plan, et celles du projet de PRISE piloté par le ministre du Développement rural, sont enregistrées et imputées au ministère des Infrastructures, alors que leurs engagements se font au niveau des autres ministères. Les projets des infrastructures d’autres ministères reçoivent des crédits budgétaires plus importants que ceux du ministère des Infrastructures et travaux publics, a éclairé M. Gisaro.
Pour le ministre des ITP, ce déficit de financement, tel qu’illustré au travers ces ratios, ne permet pas de freiner la dégradation, ni de maintenir le réseau existant, car, explique-t-il, pendant que l’on investit, réhabilite et construit, le processus de détérioration des routes, suite à l’utilisation et aux intempéries, se poursuit inexorablement.
S’agissant de la détérioration de la route nationale numéro 2 reliant les villes de Bukavu – Walungu – Mwenga – Kitutu – Kasongo, le ministre Gisaro a précisé qu’elle figure parmi les routes prioritaires concernées par la réhabilitation. Mais, malheureusement, a-t-il dépassé, le manque de ressources financières fait que les travaux programmés et leur fréquence, soient insignifiants par rapport aux besoins.
Aux députés nationaux, Alexis Gisaro recommande la dotation du secteur des infrastructures, d’un budget à la hauteur des aspirations de la population. « Les tendances de tous ces ratios rendent difficile la prise en compte de manière conséquente des aspirations exprimées par la population et véhiculées par les élus du peuple que vous êtes. Vous avez l’occasion, à travers la loi de finances sous examen, de changer cet état de choses », a exhorté le ministre.
Quant à l’axe Bunagana-Rutshuru-Goma, le membre de l’exécutif a évoqué les contraintes sécuritaires qui ne permettent pas à ce que les travaux soient amorcés. L’activisme de la rébellion pro-rwandaise du M23 a rendu la situation complexe.
Par ailleurs, le ministre des Infrastructures et travaux publics a rappelé que dans le cadre du plan quinquennal 2024-2028 du secteur routier, plusieurs axes de la RN1 et la RN2, sont pris en charge par une combinaison de financements de plusieurs partenaires techniques et financiers.
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