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Emplois, toutes les sociétés de sous-traitance fermées

À malin, malin et demi, le ministre de l’Emploi, travail & prévoyance sociale, Ephraim Akwakwa, a fermé toutes les sociétés de placement évoluant en RDC. Donc Afrik intérim, Besinzwe, Securico, etc., «Le président de la République veut que les Congolais aient accès à l’emploi et soient bien rémunérés. Et moi, en tant que ministre de l’Emploi et du travail, j’ai pris la décision de suspendre les sociétés de placement, que vous appelez sous-traitance, sur toute l’étendue du pays», s’est justifié le numéro un du secteur.

Par Pold Levi Maweja

Une affiche de la Sodeico, l’un des principales sociétés de placement du personnel dans les entreprises. @ Photo Droits tiers.

publié le 12 novembre 2024 à 04:12:00

Akwakwa a pris la ferme décision à la suite de sa participation à l’assemblée générale des travailleurs congolais du secteur de commerce. Ces derniers étaient d’ailleurs en grève pour dénoncer les conditions délétères dans lesquelles ils évoluent depuis des années. Parmi leurs griefs, la non-signature des contrats de travail, les horaires de travail non définis et les heures supplémentaires non payées.

«Nos lois stipulent clairement, renchérit le ministre du Travail, que tout travailleur doit signer un contrat». Et cerise sur le gâteau, le ministre de l’Emploi et du Travail annonce une augmentation considérable du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). En clair, le minimum de ce qu’un travailleur congolais doit gagner au quotidien.

Il y a dix ans, jour pour jour, Modeste Bahati Lukwebo alors ministre de l’Emploi & travail avait résolu de fermer
49 services privés de placement évoluant, avait-il soutenu, dans l’illégalité et au mépris des textes légaux et réglementaires qui régissent le secteur du travail en RDC. L’ancien speaker avait fait part de son regret de constater que sur la septantaine de services de placement appelés aussi services de sous-traitance, que comptait le pays à l’époque, seuls 21 se retrouvaient on ne peut plus dans les normes.

Le reste de ces entreprises, soit 49 en tout, n’ont ni la sous-traitance et moins encore la sous-entreprise sinon que leur rôle se limitait à mettre en contact les demandeurs d’emplois aux offreurs d’emplois, tout en se réservant, au bas mot 80% des revenus du travailleur, avait décrié Bahati.

Dix ans après, force est de constater que la circulaire valant rappel à l’ordre n°22 du 17 août 2011 de l’Inspecteur général du travail interdisant aux sociétés de placement de gérer le personnel placé dans les entreprises et établissements est encore et toujours ignorée. Autant pour les résolutions de la première table ronde des sociétés de placement organisée en décembre 2013 par l’Office national de l’emploi (ONEM) qui avait déjà, le 18 décembre 2012, suspendu provisoirement certains services de placement pour violation des normes légales et réglementaires.

L’alors DG de l’ONEM, Angélique Kikudi Héliane, s’était félicitée de ces interdictions de prester prises à la queue leu leu contre les sociétés privées de placement. Ironie de l’histoire, son adjointe de l’époque, qu’elle accusait bien souvent d’incompétence et d’insubordination, Ebambi Katalayi s’oppose à la sanction prise par le ministre Ephraim Akwakwa.

Elle estime, selon le récit de notre confrère Africa news, que la suspension immédiate de toutes les sociétés de placement risque de créer des répercussions sociales et économiques importantes. Pour elle, cette suspension brutale des sociétés de placement risque de fragiliser l’emploi et l’économie.

«Plutôt qu’une interdiction générale, un audit préalable
et des contrôles réguliers auraient permis de cibler les abus sans déstabiliser le marché de l’emploi. Protégeons les emplois en RDC… Des milliers de travailleurs congolais, qui dépendent de ces structures, pourraient se retrouver brusquement sans emploi, ce qui aurait un impact direct sur leurs familles et leur stabilité financière»
, croit-elle.

Dans la pratique, c’est plutôt le contraire qui devrait arriver avec comme effet immédiat, la révision à la hausse des salaires et autres avantages dus aux travailleurs recrutés par voie de sous-traitance. Les sociétés de placement, ce n’est point une révélation, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. “Le licenciement, c’est comme une blague, comme par un saut d’humeur”, se rappelle Mme Nadine, agent au call center de Zain-Airtel, recrutée par Afrik Intérim, remerciée, dépossédée brutalement de sa carte de service et de sa sim par un membre de sécurité ( service de gardiennage) et éconduite comme une péripatéticienne d’un night club. La plainte qu’elle a déposé auprès de l’Inspection générale du travail, depuis fin 2011, n’a jamais donné de suite. “Une fois, un inspecteur m’a dit, tout hilare, Afrik’Interim batu na biso ( ce sont nos amis)”, confie-t-elle. Ainsi va la sous-traitance en RDC. Et que d’abus sexuels dont les pauvres femmes et filles sont victimes des experts en recrutement !

Me Fanon Beya Ngombe, actuel DG de l’ONEM n’a pas encore officiellement réagi à la décision de la tutelle. Mais ses relations avec le ministre Ephraim Akwaka sont excellentes. Fin juin 2024, le ministre et le DG ont mûri des réflexions sur les perspectives futures et les défis à relever dans le secteur de l’emploi et le bon fonctionnement global de l’ONEM. Le ministre en charge de l’Emploi a souligné l’importance d’une collaboration franche et solliciter un état des lieux précis de l’Office ainsi que des propositions concrètes pour soutenir la réalisation de l’objectif du chef de l’État, qui vise à créer plus de 6 000 000 emplois d’ici 2028.

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