L’archevêque métropolitain de Kinshasa sera l’officiant de la célébration eucharistique autour du thème : « ceux qui mettent leur espérance dans le seigneur, marchent sans se fatiguer », tiré du livre d’Ésaïe chapitre 40, verset 31. La messe coïncide avec la fête du Christ, roi de l’univers conformément à la liturgie de la confession.

Les jeunes catholiques de Kinshasa sont appelés à rehausser de leur présence à l’office divin, les mobilisations ont pris une vitesse de croisière dès le début de la semaine. Les responsables de groupes et mouvements à charisme propre ainsi que leurs encadrés seront au rendez-vous. « Le groupe Kizito et Anuarite (K.A), l’Armée des petits anges (APA), Bilenge ya mwinda (BYM), la Jeunesse de la famille chrétienne (JEFAC), la Légion junior, les scouts, Xaveri, le ministère des jeunes du renouveau charismatique, les Amis de Don Bosco (ADB) et autres ainsi que les jeunes non engagés, ont entamé les préparatifs de cette journée depuis plusieurs jours mais pour cette semaine, ils ont mis les bouchées doubles. Les commissions des Jeunes de chaque paroisse coordonnent toutes les activités liées à cet événement », explique Clauvis Afema, président de la Commission des jeunes de la paroisse Saint Ignace à la Cité verte, commune de Selembao.

L’actualité oblige, Fridolin Ambongo donnera certainement une orientation aux jeunes catholiques en rapport avec le débat autour de la révision ou du changement de la Constitution. Déjà, l’épiscopat congolais a appelé, il y a peu, à une « mobilisation générale » pour s’opposer à ce projet du président de la République qu’il juge « dangereux ».

Les évêques catholiques estiment que la loi fondamentale représente un pacte républicain qui, appliquée correctement, pourrait éviter au pays une situation chaotique. Donc pour eux, il serait irresponsable d’aller dans le sens de sa modification qui implique l’organisation d’un référendum. « La situation socio-économique des Congolais est tellement déplorable qu’elle devrait être la priorité des gouvernants plutôt que de penser à changer les textes fondamentaux », a-t-on appris de Mgr Donation Nshole, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Le prélat a exprimé ses préoccupations concernant les intentions prêtées à certains membres de la majorité présidentielle de modifier ou contourner les articles verrouillés de la Constitution, permettant ainsi au chef de l’État de briguer un troisième mandat. Selon lui, une telle démarche menacerait la cohésion nationale et pourrait aggraver la situation sécuritaire déjà fragile du pays, tout en créant de nouvelles tensions. Il a également souligné que les ressources financières nécessaires à un éventuel référendum ou à de nouvelles élections devraient plutôt être utilisées pour améliorer les conditions des enseignants, infirmiers, policiers et autres fonctionnaires essentiels au bien-être de la population.