Dans un message, le diplomate onusien a rappelé les statistiques de 2023, qui démontrent que toutes les 10 minutes, dans le monde, une femme est intentionnellement tuée par son partenaire ou par un membre de sa famille. Cette réalité est inacceptable, a-t-il martelé, avant de joindre sa voix à celle de la communauté mondiale, pour dénoncer ces violences.

Pour cette année, a alerté Lemarquis, le système des NU a tenu à éveiller l’attention de tous sur un fléau alarmant qui est le féminicide. Celui-ci désigne les meurtres liés au genre. C’est la manifestation la plus brutale, visible et extrême de la violence que subissent les femmes et les filles.

– Violences sexuelles comme arme de guerre en RDC –

Bruno Lemarquis a, par ailleurs, confirmé qu’en RDC, depuis plusieurs décennies, des violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre, principalement dans l’est du pays en lien avec les conflits. Les corps de femmes et filles sont utilisés comme champ de bataille. Les chiffres donnent le vertige et les témoignages sont glaçants, a ajouté le coordonnateur résident du système des Nations unies, déplorant que la pratique du silence face à ces actes de violence doit être combattue. Cependant, il a reconnu que beaucoup d’efforts sont fournis en RDC pour lutter contre ce fléau, mais l’objectif est encore loin d’être atteinte en termes de prévention, d’éducation, de réponse multisectorielle, d’appui aux victimes et de lutte contre l’impunité.

Ainsi, pour y faire face, les Nations unies ont mis en place l’initiative “Tous UNiS” pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030. “Nous sommes donc toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin à ces violences à l’égard des femmes et filles et dans tous les domaines de la société, aussi bien dans la cellule familiale qu’au travail ou en milieu public”, a-t-il insisté.

Bruno Lemarquis pense que les 16 Jours d’activisme sont une occasion pour tous les pays du monde de renouveler leurs engagements et d’agir. Les Nations unies sont résolues à ne donner aucune excuse à la violence contre les femmes, car “nous restons convaincus que cette violence peut et doit être empêchée. Tout le monde a un rôle à jouer pour mettre fin à ces abus. Nous devons tous ensemble reconnaître, prévenir et sanctionner le féminicide”.

Ensemble, brisons le silence et arrêtons le cycle des violences contre les femmes et les filles, a conclu Lemarquis.