Après les mots, voici le temps des preuves. La gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka Saïni a défendu avec brio, ses 100 premiers jours à la tête de la riche province minière. En termes de réalisations, c’est du lourd. 150 km de routes asphaltées en 100 jours. Il faut le faire. Dans d’autres secteurs, les choses ont tout aussi bougé. Écoles, hôpitaux réhabilités ou en construction. La preuve d’un management efficace qui détache Fifi Masuka du lot des autres gouverneurs.
Par Pold Levi Maweja
La gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka Saini lors de la présentation du bilan de ses 100 jours devant la presse, les élus, ses ministres provinciaux et différents délégués de différentes couches sociales @Photo Droits tiers.
publié le 26 novembre 2024 à 06:05:00
Dans la capitale mondiale du cobalt, l’opinion publique demeure encore marquée par les réalisations de la gouverneure du Lualaba dans le cadre de ses cent premiers jours de son deuxième quinquennat. Dans les secteurs des travaux publics, les réalisations des 100 jours de Fifi Masuka ont porté essentiellement sur les réformes amorcées, les constructions des infrastructures routières, des ponts et bâtiments ainsi que des actions de protection du patrimoine immobilier de l’Etat et de développement urbain. D’abord, la Gouv’ s’est employée à la coordination de tous les projets d’infrastructures pour éviter tout chevauchement entre ceux initiés par la province, les entités territoriales décentralisées (ETD), les dotations des entreprises minières ainsi que la mise en œuvre des normes techniques d’infrastructures afin que les ouvrages réalisés répondent aux standards internationaux. Fifi Masuka tient notamment un projet d’installation d’un bureau d’études et d’un laboratoire technique provincial. Pour ce faire, elle a promulgué un arrêté provincial portant définition et gestion des frais de maîtrise d’œuvre des projets d’Infrastructures et des autres arrêtés portant création d’une servitude d’utilité publique pour les routes de contournement dite ByPass de la commune rurale de Fungurume, à l’ouest de la ville de Kolwezi.
Ainsi, nombre d’infrastructures et des travaux publics suivants ont ont-elles initiés dont l’asphaltage de 10 km de routes au quartier Luilu, de 19 km de routes au Quartier Latin, 13 km de routes au Quartier Kanina, 16 km de routes au Quartier RVA Lot 1, 15 km de routes au Quartier RVA Lot 2 , 12 km de routes au Quartier JOLI-SITE (au tour du Gouvernorat), de 7.8 km de routes au Quartier JOLI-SITE (avenues du Cinquantenaire et Soke), de 4.8 km de routes au Quartier DIUR (avenue des 3 Z), 10 km de routes à Musompo et au quartier JOLISITE, les 8 km, de la route de Sigefor, de Mutoshi à Tshamanzaka. Autres artères requinquées, la boucle de la Route ISTM-Mangamanga sur une longueur de 10.5 km, l’avenue Lumumba sur 1.2 km et préparation de sa jonction avec le nouvel échangeur à double viaducs de Mwangeji, les 7.5 km de routes, du centre de négoce à Katebi, les 39.5 km de la route By-pass Ouest, l’élargissement de la route ISTM-aéroport sur 5 km.
Fifi Masuka élabore également le Plan directeur de l’aménagement du territoire de la province de Lualaba lequel est précédé non seulement par des travaux de lutte anti-érosive (Fifi Yav I et II, Kibwiza Salama, au croisement de la RN39 avec la route et LUPUNDU) mais aussi par des ouvrages de traversée comme la pose des buses au niveau de Tigo sur la RN39 et la construction des collecteurs sur des avenues Sep Congo, David Kawel et des buses sur l’avenue Saini.
Les cent jours de Fifi Masuka ont également été couronnés des érections des bâtiments et autres édifices dont l’immeuble de 4 niveaux de la Direction provinciale des recettes du Lualaba (DRLU); le bâtiment de la CENI, des cliniques universitaires et celles de Mwangeji du village de Congrès, l’imposante salle Polyvalente, du Mall de Kolwezi, du Palais de justice militaire, etc, homes et auditoires de l’université de Kolwezi.
Loin de se féliciter pour le travail abattu, Masuka s’est fixée de nouveaux challenges. Son caractère insatiable pousse ses ministres à faire mieux. “Ces cent jours ont été marqués par un engagement profond envers le développement de notre province et le bien-être de notre population”, a-t-elle confié modestement. Fervente croyante, la Gouv soutient que ces réalisations relèvent de la “grâce de Dieu tout puissant, maître des temps et des circonstances…” mais aussi au président Tshisekedi qui n’a cessé de l’encourager à bosser dur pour le développement de sa province.
Devant les journalistes, la cheffe de l’exécutif provincial du Lualaba a rappelé que “sur le plan sanitaire, nous avons entrepris (…) la distribution et la prise en charge des frais de transport des médicaments et moustiquaires imprégnés d’insecticide dans les 14 zones de santé de la province, l’appui à la prise en charge des personnes hypertendues et diabétiques au centre spécialisé de l’hôpital de référence Mwangeji, l’appui financier à la campagne de lutte contre le choléra dans les 14 zones de santé en province, l’acquisition de 55 000 doses de vaccins et de plus de 50 000 matériels d’inoculation en partenariat avec les Fondations Bill et Melinga Gates, Gavi et USAID”.
Grâce à son management, le Lualaba a déjà acquis une clinique mobile pour la ville de Kolwezi, 4 ambulances neuves au profit du système local de santé, des appareils et matériels destinés aux maternités des 14 zones de santé. On note aussi l’accompagnement juridique et médical de plusieurs cas de viol sur mineures, la récupération de 150 enfants de la rue vers l’orphelinat provincial maman Denise Nyakeru Tshisekedi ou encore le projet de lutte contre le travail des enfants dans les mines en collaboration avec l’Unicef.
Dans le même élan de doter sa province des infrastructures modernes, Fifi Masuka a poursuivi les travaux de construction de l’université de Kolwezi qui devrait comprendre 4 homes; un chapelet des bureaux administratifs, des laboratoires et des bâtiments de la faculté de médecine, des cliniques universitaires. Autres réalisations sociales à impact visible à l’actif de la Gouv’, les travaux de construction de 8 amphithéâtres au bénéfice des institutions de l’enseignement supérieur et universitaire du Lualaba.
Le Lualaba a aussi connu, durant les cent premiers jours de Fifi Masuka 2, des réalisations inouïes dans les domaines du transport et voies de communication, de l’énergie, des hydrocarbures, du tourisme, et de l’industrie. Il s’agit notamment de l’initiation des travaux d’installation des panneaux de signalisation et de marquage au sol sur les routes de la ville de Kolwezi, de l’accompagnement des opérateurs économiques dans la construction des centrales tant hydroélectriques que photovoltaïques à l’instar de TFM, SESCON, TENDA GREEN, COMMUS, SUPER SET, des travaux de remise en service de la ligne RO-KASAJI vandalisée depuis 2021, de l’amélioration de la desserte en eau potable par la fiabilisation de la station de captage de la REGIDESO installée à COMMUS. Fifi Masuka fait également part “du tirage d’une ligne de 220 kilo volts, longue de 26 km pour améliorer la desserte en énergie électrique dans la ville de Kolwezi, de l’acquisition en cours des transformateurs et électrification du quartier Joli-Site, de 6500 lampadaires solaires dont 4400 dans la ville de Kolwezi et 2100 dans les territoires de la province, de l’installation de deux unités de traitement d’eau potable sur le lac Kabongo, du projet d’installation de cinq unités de traitement d’eau potable dont deux sur la rivière Lualaba à Katebi et Wansela et trois autres dans les cités Luilu, Kapata et Musonoie et du projet de construction de la ligne ÉLECTRIQUE Kalumbila-Sakabinda-Kolwezi d’une capacité de 330 kilo Volts, longue de 64 km.
Concernant les hydrocarbures, la dame de fer du Lualaba note “l’élaboration du projet de l’arrêté portant création et fonctionnement du comité provincial d’inspection et suivi des activités des hydrocarbures”. La cheffe de l’exécutif provincial a également élaboré un état des lieux du cadre administratif et institutionnel du portefeuille et proposé des réformes à mener pour le développement du tourisme au niveau provincial. Une direction provinciale du tourisme est en gestation, autant que la mise en tourisme du mémorial du soldat inconnu de Kolwezi entre la province du Lualaba et le ministère national de la Défense. Autres projets sectoriels, la délimitation des sites touristiques, le projet de création des jardins botanique et zoologique de Kolwezi ou encore l’installation des panneaux géants dans différents carrefours de la ville de Kolwezi.
Dans le domaine sensible des mines, de l’environnement, de l’agriculture et de l’économie en général, l’administration Masuka a mûri la mise en activité du ventre de négoce de MUSOMPO en rapport avec les minerais issus de l’artisanat minier, l’identification des sites potentiellement aurifères et stannifères dans la province. Elle tient ferme à la prise en charge des populations victimes de la pollution des rivières Dipeta, Wansela et Samukinda par des entreprises minières riveraines. Fifi Masuka a, par ailleurs, ouvert une pépinière d’espèces d’arbre destinée au reboisement au Lualaba et s’active simultanément à la revisitation des cahiers de charge des entreprises minières dont les activités impactent les communautés locales au Lualaba. Elle s’est également engagée à la mutualisation des programmes agropastoraux entre le gouvernement provincial et les entreprises minières du Lualaba. La réhabilitation de la Clinique vétérinaire dans les installations de l’abattoir urbain de Kolwezi et le forage de 5 puits d’eau à Kasaji et dans les villages Kazembe, Saluhandu, Colagrele, Saluhandu, Venance et Fota comptent également parmi les réalisations à impact social de premiers cents jours de Mme Masuka.
Dans le volet fondamentalement économique, le Lualaba se distingue par la stabilisation du prix de la farine de maïs sur le marché local à la suite d’un certain nombre de mesures, parmi lesquelles l’exonération à 100 % en faveur de l’entreprise CMCK, l’un des grands producteurs de farine de maïs en province. Mais dans l’optique de l’auto-suffisance alimentaire, la gouverneure a déjà élaboré un projet de création des zones économiques spéciales au Lualaba. “Du point de vue sécuritaire, plusieurs actions ont été menées. Il y a lieu de citer à titre indicatif : la suppression des barrières illicites à travers la province de Lualaba ayant mis fin aux diverses formes de tracasserie, l’interception de plus de 400 camions des minerais illégaux avec l’aide de la Direction provinciale de la lutte contre la criminalité et la fraude, le démantèlement de plusieurs réseaux mafieux dans la ville de Kolwezi, le désengorgement de la prison centrale de Dilala en procédant au transfert de 19 condamnés dangereux à la prison de Angenga et 32 autres à la prison centrale de Kasapa”. Autres réalisations ce secteur, la mise en place d’un dispositif de quadrillage de la ville de Kolwezi par l’installation progressive des points de contrôle dans les quartiers et cités de la ville, la mise en œuvre du processus de marquage de petites armes en collaboration avec la CNC dans la province, la redynamisation des activités au Centre de coordination des opérations (CCO) au niveau provincial ; le démantèlement des réseaux militaires, illégalement affectés dans les sites miniers en l’occurrence CHEMAF, MUMI, COMIDE, TFM, etc…, l’arrestation d’une vingtaine d’agents de l’ordre pour manquement dans l’exercice de leur fonction.
Ces 100 jours ne sont qu’un début. Nous sommes pleinement conscients des défis qui demeurent. Ensemble, nous réussirons à les relever pour un Lualaba prospère, développé et plus attrayant. Ensemble, avec détermination et solidarité, nous le ferons, a déclaré, rassurée sur l’avenir, Fifi Masuka.
– Un budget 2025 ambitieux –
La gouverneure du Lualaba a décliné vendredi son budget quinquennal (2024-2028), en cinq piliers répartis en 35 axes stratégiques comprenant un total de 403 projets. ll se chiffre à 9 363 752 164 908,29 FC, soit environ 3,14 milliards $US.
Le premier porte sur la valorisation du capital humain, développement social et culturel, comprend 10 axes et 87 projets, avec un budget de 845,47 milliards FC (283,49 millions USD), représentant 9,03 % des ressources globales du plan. Le deuxième pilier, renforcement de la bonne gouvernance, restauration de l’autorité de l’État et consolidation de la paix, est doté d’un budget de 386,36 milliards FC (129,55 millions USD) et s’étend sur 8 axes et 56 projets, couvrant 4,13 % des ressources prévues. Le troisième pilier, la consolidation de la croissance économique, diversification et transformation de l’économie, représente 8,81 % du plan avec 824,62 milliards FC (276,49 millions USD), et se décline en 9 axes pour un total de 73 projets. Le quatrième pilier, les infrastructures et aménagements du territoire, est le plus important du plan, mobilisant 76,85 % des ressources totales, soit 7 196,20 milliards FC (2,41 milliards USD), pour financer 162 projets répartis sur 5 axes. Enfin, le cinquième pilier, Protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique, dispose de 111,09 milliards FC (37,25 millions USD), représentant 1,19% des ressources, pour 25 projets regroupés en 3 axes.
Ici, c’est Paris. Voilà comment les Ndalois, habitants toujours stylés de la commune de Bandalungwa, 6,82 Km2, plus d’un demi-million d’âmes, aiment à désigner cette municipalité du centre de Kinshasa, qui célèbre ses 69 ans d’existence. Pour la circonstance, la figure de proue de la commune, et par ricochet de tout le district de la Funa, le ministre de la Communication & médias, et porte-parole du gouvernement national, Patrick Muyaya Katembwe a lancé officiellement les activités commémoratives, le jeudi 5 décembre 2024, dans la Salle polyvalente de la paroisse catholique Saint Michel.
Le paysage médiatique du Grand Katanga subit une profonde mutation, marquée par la domination croissante d’Internet en 2024. Selon une étude du cabinet d’études de marché et des sondages d’opinion, Target sarl, publiée le 3 décembre, 45 % des habitants de la région déclarent utiliser Internet comme principal canal médiatique. Ce chiffre confirme une adoption massive des technologies numériques, reléguant progressivement les médias traditionnels à un rôle secondaire.