Les exportateurs congolais appelés à mutualiser leurs efforts pour mieux profiter de l’AGOA
Après une participation réussie au 24e forum AGOA tenu à Washington, aux Etats-Unis, en juillet dernier, la RDC s’apprête à abriter cette grand-messe en 2025. Dans cette optique, l’Agence nationale de promotion des exportations (ANAPEX), a organisé vendredi à Kinshasa une matinée d’échanges tripartites sur l’initiative AGOA sous l’égide du ministère du Commerce extérieur. Une occasion offerte aux acteurs économiques, à la société civile comme aussi au secteur public de se ressourcer sur les avantages, les opportunités qu’offre le programme AGOA.
Par Alexis Emba
Le DG de l’ANAPEX, MikeTambwe Lubemba, a prononcé son mot à l’ouverture des échanges tripartites sur l’initiative AGOA avec les parties prenantes @Photo Droits tiers.
publié le 21 octobre 2024 à 19:22:00
Les exportateurs congolais, acteurs de la société civile et du secteur public, ont été conviés à mutualiser leurs efforts pour faire du programme AGOA, loi sur les opportunités et la croissance en Afrique, un véritable moteur de croissance économique et sociale de la RDC. Selon le dircab du ministre du Commerce extérieur, Benezeth Msafiri, qui a lancé les travaux au nom du ministre Julien Paluku, l’initiative AGOA n’est pas seulement un simple accord, mais elle constitue un levier de développement durable. Il a précisé que ce cadre était indiqué pour les différents opérateurs de réfléchir ensemble pour voir comment le pays peut tirer profit des opportunités que porte ce marché international.
M. Msafiri a loué les efforts et l’engagement du directeur général de l’Anapex et son équipe, permettant aux exportateurs congolais de relever les défis de marchés internationaux, notamment aux Etats-Unis, avant de saluer leur détermination à maximiser les bénéfices réels de l’AGOA. Il a rappelé que la participation de la RDC à l’initiative AGOA est capitale pour la croissance économique. Pour cela, il est essentiel, a-t-il déclaré, de mettre en œuvre une stratégie dont les priorités s’articulent autour de cinq axes, énumérant entre autres le renforcement de la compétitivité de nos entreprises ; la diversification de notre panier des produits exportés en se consacrant sur des produits à forte valeur ajoutée et conforme aux normes internationales les plus strictes ; l’amélioration de notre logistique et infrastructures ; le renforcement du partenariat public-privé pour un environnement favorable aux affaires.
Le DG de l’ANAPEX, Mike Tambwe Lubemba, a, de son côté, expliqué aux participants que le pays dispose d’une stratégie de mise en œuvre de l’AGOA adoptée par le gouvernement avec comme objectif la réalisation d’une croissance significative et diversifiée des exportations congolaises vers le marché américain. Pour la réussite de cette stratégie, le patron de l’ANAPEX a insisté sur la synergie entre les organes de l’État, le secteur privé et la société civile. Ainsi, a-t-il poursuivi, l’engagement de ces acteurs est nécessaire pour promouvoir l’exportation congolaise et surtout améliorer le taux d’utilisation des avantages de cette initiative jugée encore faible.
A travers les exposés de différents intervenants, des échanges riches ont permis aux opérateurs économiques de s’imprégner des opportunités qu’apporte le marché américain afin de mieux les capitaliser. M. Bachunge, directeur ai chargé de la promotion des exportations à l’ANAPEX, qui s’est penché sur le thème intitulé : “Quid de AGOA : ABC, enjeux, perspectives et quelle approche stratégique pour optimiser l’usage des avantages qu’offre AGOA ?”, a défini l’objectif de cette journée, celui de créer la synergie tripartite, acteurs du secteur public, du secteur privé et la société civile, question de conjuguer les efforts, tout en suscitant une réflexion concertée pour pouvoir traduire les avantages en bénéfices réels.
Pour l’orateur, il a été question d’échanger sur les stratégies proposées par le gouvernement afin d’optimiser les avantages qu’offre le marché international car, estime-t-il, l’une des problématiques majeures de la participation des pays bénéficiaires de l’AGOA, est la sous-utilisation des opportunités qu’apporte ce programme.
Le gouvernement a adopté une stratégie avec cinq axes clairs en termes de soutien au secteur privé, d’amélioration des procédés d’exportation, d’accès au financement et à l’énergie, a-t-il fait savoir.
Ces facteurs, d’après lui, sont importants pour permettre d’accroître le taux d’utilisation de cette initiative. En outre, M. Bachunge a fait observer que la mutualisation des efforts ne peut s’arrêter au niveau du pays parce que la loi AGOA prévoit des mécanismes de cumul des efforts à travers ce qu’on appelle “les règles d’origine”. Les leçons à tirer consistent donc à mutualiser les efforts avec d’autres pays qui présentent un taux d’exportation assez élevé sur le marché.
Certes, la RDC dispose déjà d’une stratégie AGOA, mais elle doit rentabiliser cela en se projetant sur des marchés déjà acquis en Afrique ou encore voir comment diversifier les marchés, les partenaires commerciaux et mondiaux afin d’accroître les revenus et surtout minimiser les risques, a préconisé Dr Divine Arpellet.
Cette intervenante qui a partagé son expertise sur une approche stratégique unifiée de l’AGOA, a invité la RDC à se rapprocher des autres pays pour mieux scruter ce marché international. D’autres sujets ont alimenté les débats entre les intervenants et les opérateurs économiques sous l’œil vigilant du patron de l’Anapex.
– AGOA 2025 à Kinshasa, une opportunité pour valoriser l’offre exportable –
Par ailleurs, le dircab a confirmé la tenue à Kinshasa, capitale de la RDC, du Forum AGOA en 2025. La décision d’organiser cette réunion fait suite à la participation réussie de la RDC aux assises de Washington, aux Etats-Unis, en juillet 2024. C’est une reconnaissance du potentiel du Congo-Kinshasa et de ses ambitions, a fait savoir M. Msafiri Benezeth.
“C’est une opportunité unique pour le pays de valoriser son offre exportable, de démontrer son dynamisme sur la scène internationale et de renforcer son intégration dans les chaînes de valeur mondiale”, a-t-il précisé, avant d’exhorter toutes les parties prenantes à unir leurs efforts pour faire de cette initiative un véritable moteur de croissance économique et sociale.
La tenue de ce forum dans la capitale congolaise. est une occasion d’unir les efforts pour sa réussite, a soutenu Mike Tambwe, le directeur général de l’ANAPEX, soulignant que la décision du Congrès américain de soutenir le renouvellement de la loi AGOA en 2025 est un signe d’espoir pour permettre aux pays éligibles de continuer à bénéficier des avantages de ce programme.
Il a rappelé que son établissement public placé sous tutelle du ministère du Commerce extérieur a reçu du gouvernement la mission de promouvoir les exportations congolaises et d’assurer l’expansion commerciale par l’intensification des échanges avec les économies tierces. Cette matinée d’échanges organisée par l’Agence nationale de promotion des exportations rentre dans le cadre des préparatifs de la tenue à Kinshasa en 2025 dudit forum. Elle a été placée sous le thème : “Quid de l’AGOA ? Impératif d’une mutualisation des efforts entre le secteur public, le secteur privé et la société civile. Il s’agit de traduire les opportunités de l’initiative AGOA en bénéfices réels”.
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