Il ne se passe plus un seul jour sans que le député Bakabi Abusa, (le moins bien élu de Wamba, à comparer aux voix obtenues par le député Lite, aux dernières législatives), ne vilipende ce denier à tort. Si bien qu’il y a peu, il s’est fait remonter les bretelles, devant témoins, par le gouverneur Bakomito pour ses attaques récurrentes injustifiées contre le député Lite.
André Lite, l’un des meilleurs élus de la République victime de calomnies et coups bas. @ Photo Droits tiers.
A scruter de près, entre les deux, il n’y a pas match, en dépit du fait que, le désormais “antagoniste” de Lite feint d’ignorer que c’est bien Lite Asebea qui conduisit ses premiers pas au Parlement. Oui, il est le produit politique de celui que tout Wamba appelle Igwe. Alors, son deuxième suppléant, il devint député à la faveur de la démission de Lite de l’Assemblée nationale qui coïncida avec la nomination de sa première suppléante au gouvernement. On peut en déduire qu’il est d’une ingratitude à nulle autre pareille. Aussi curieux que cela puisse paraître, il ne rate plus d’occasions de le couvrir d’affabulations. Des niaiseries auxquelles, le député le mieux élu de la Grande orientale n’a jamais daigné répondre, ayant estimé qu’il n’a pas à rentrer dans les caniveaux avec un psychopathe.
La goute d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la nouvelle approche de la gouvernance minière implémentée par le gouverneur Bakomito, ci-devant successeur de Nangaa Baseane. Pour ceux qui ne le savent pas, sinon pour ceux de mauvaise foi, c’est le triumvirat Bakomito (ARDC), Kabuya (UDPS) et Lite (A1) qui l’a emporté dans les gouvernorales du Haut-Uele. L’apprenti député Bakabi né de la dernière pluie devrait savoir qu’une coalition victorieuse cogère en concertation permanente. Pas en tête d’affiche, loin s’en faut. Si ce n’est la hargne ; rien d’autre ne pourrait justifier son comportement saugrenu.
En effet, incapable d’assumer ses dénonciations calomnieuses au grand jour, dans un style de français alambiqué, à travers un chiffon paraissant en ligne à Isiro, il accuse Lite d’être “gouverneur bis”. Selon lui, il aurait imposé à Bakomito, via une société chinoise, un cahier des charges qui profite à ses intérêts personnels, sans la moindre preuve. Lui qui est député national ( donc celui qui est censé connaître le code minier ) ne sait même pas comment se confectionne un cahier de charges… Le comble de perfidie, il crie sur tous les toits que MMB est son secteur à lui. De fait, Lite n’aurait rien à y voir. Sauf que selon un notable de Wamba qui vit à Kinshasa depuis près de 20 ans, Bakabi a tout faux. Le secteur dont il est question est une entité unique en son genre comparée aux 10 chefferies de territoire Wamba dont le caractère homogène d’ethnies ne se discute guère. Par ailleurs, ce que notre député ne dit pas, le MMB veut dire tout simplement Malika, Mabudu, Baberu. Et que Malika : c’est l’ethnie à laquelle appartient Lite. C’est la tribu majoritaire du secteur dont les habitants installés, en grand nombre, se trouvent de Bole-bole à Mambati, en passant par Lasa, Asese et Matete. C’est encore celle-ci qui compte plus d’exploitants miniers artisanaux et orpailleurs dans cet Interland. La preuve que les mines des entités susvantées ont vu des générations de Balika se succéder, soit comme ouvriers du colonisateur, soit comme exploitants artisanaux et soit enfin comme orpailleurs, depuis la dispensation coloniale jusqu’à ce jour.
Comme partout ailleurs en RDC, à Wamba, il est possible d’identifier chaque individu à partir de sa chefferie d’origine. Le député Bakabi devrait plutôt faire un effort de ne pas occulter le fait qu’avant l’adoption par son grand-père de MMB comme son secteur ; il tire plutôt son origine de la chefferie Maha, ajoute le notable. Une partie de sa famille y vit jusqu’à ce jour. Aux antipodes de son ennemi député Lite, l’un de meilleurs élus de la République aux législatives, est à la fois Mulika et Mubudu. Une identité dont il est fier ; laquelle constitue un des atouts dont il dispose dans la géopolitique de Wamba. D’où ses scores enviables aux élections qui pourraient justifier la haine implacable que lui voue un certain Bakabi Abusa et ses comparses.
CP/ Kabu Alain