Congo Airways serait victime d’une arnaque. En effet, le DG de l’entreprise, José Lueya, a déboursé 1 410 000 USD pour la location d’un Airbus A320, qui devait atterrir à l’aéroport de N’Djili à partir du 4 août 2024. Deux mois plus tard, l’avion n’est toujours pas là. Pire encore, la société de location, Jordan Aviation, n’a fourni aucune explication satisfaisante.
L’avion Congo Airways en plein vol @Photo Droits tiers.
L’avion en question, dont la location a été payée conformément aux termes du contrat, devait atterrir sur la piste de l’aéroport de N’Djili début août, marquant ainsi une nouvelle étape dans l’amélioration des prestations de la compagnie nationale. Malheureusement, ce projet a pris un revirement douloureux, d’après la lettre que le PDG José Lueya a adressée au ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa. En dépit des paiements effectués et des attentes élevées, l’Airbus promis n’a jamais été livré.
Face à cette situation inquiétante, le directeur général de Congo Airways se presse à faire toute la lumière. En effet, le mandataire a demandé la nomination d’un membre du cabinet du ministre des Transports pour effectuer une mission à Amman, en Jordanie “afin d’entamer les procédures de recouvrement des fonds versés auprès de Jordan Aviation”.
De manière claire, Congo Airways exige le remboursement intégral des sommes versées, mais pas seulement. La société réclame également une indemnisation. “La compagnie Jordan Aviation n’ayant pas respecté ses engagements contractuels, Congo Airways est en droit de réclamer un remboursement total du montant de la location ainsi que des dommages et intérêts pour les préjudices subis”, a précisé José Lueya.
Actuellement, Congo Airways ne dispose d’aucun avion immatriculé et opérationnel en RDC. La compagnie ne fonctionne qu’avec un seul appareil en leasing, ce qui compromet gravement son avenir. À sa création, Congo Airways avait suscité beaucoup d’espoir. Désenclaver un territoire de 2,3 millions de kilomètres carrés et conquérir le ciel africain. Lancée avec quatre aéronefs dont deux Airbus A320, la flotte s’est étiolée avec le temps. Même les différents partenariats noués n’ont pas duré. Kenya Airways, par exemple, a résilié avant terme son contrat de leasing sur ses deux avions du constructeur aéronautique brésilien Embraer.