Rendez-vous annuel des mélomanes et nostalgiques de Fela Kuti, la “Felabration” a été lancée lundi soir au New Afrika Shrine, la mythique salle de concert créée par la légende de l’Afrobeat à Lagos, la plus grande ville du Nigeria.
Rendez-vous annuel des mélomanes et nostalgiques de Fela Kuti, la “Felabration” a été lancée lundi soir au New Afrika Shrine, la mythique salle de concert créée par la légende de l’Afrobeat à Lagos, la plus grande ville du Nigeria.
Pendant une semaine, chaque soir et jusqu’au petit matin, quelques centaines de Nigérians afflueront dans le quartier populaire d’Ikeja pour écouter, gratuitement, des artistes locaux se produire sur scène et rendre hommage au “Président noir”, mort en 1997 à 58 ans.
Murs tapissés de portraits géants de Fela, T-shirts en vente à son effigie… le “Shrine”, “sanctuaire” en français, ne porte jamais mieux son nom que pendant ces sept jours de fête et de commémoration d’un artiste qui a créé un genre musical à part entière, l’Afrobeat, et marqué plusieurs générations au Nigeria et à l’étranger.
Dans ce lieu géré par la famille de Fela qui se revendique ouvert 24h/24 et 7 jours/7 “à tous, locaux et visiteurs de l’étranger, riches et pauvres, noirs et blancs”, la petite foule réunie lundi est à cette image: jeunes et vieux, passionnés ou simples curieux, fans absolus de Fela… ou non!
Fela était celui qui défendait les Africains, l’Afrique aux Africains, c’est ça que la Felabration signifie pour moi, s’embrase Jesukri Imoni, journaliste de 52 ans.
Car si Fela a laissé une empreinte musicale indéniable, encore portée par ses musiciens de fils, Femi et Seun, et son petit-fils, Made, nombreux sont ceux qui mettent en avant le militantisme politique de celui qui fut un ardent critique des régimes militaires successifs au Nigeria, ce qui lui valut près de deux ans de prison dans les années 1980.
“Le gouvernement rend les choses difficiles pour nous, Fela le disait déjà il y a 40 ans”, explique Ogunseye Oladokun, un entrepreneur de 45 ans, en référence à la crise économique que traverse le Nigeria – la pire depuis une trentaine d’années – depuis l’arrivée au pouvoir du président Bola Ahmed Tinubu.
Avec une inflation à 32% en août et des prix de l’essence qui ont plus que quintuplé en un an et demi, le pouvoir d’achat des Nigérians s’est effondré et la pauvreté a explosé dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
“Fela c’est plus que de la musique, c’est un mouvement”, estime pour sa part Emmanuel Dre, 24 ans, DJ et artiste.
Il a beaucoup souffert pour nous, c’est pour ça qu’on le célèbre, c’est le meilleur, ajoute-t-il.
Depuis quelques années, d’autres artistes nigérians ont émergé et leur succès planétaire fait presque pâlir l’étoile de Fela.
Des chanteurs comme Burna Boy, Davido ou encore Wizkid remplissent les stades du monde entier avec leurs tubes proclamant l’avènement d’un genre nouveau, l’Afrobeats (avec un “s”), moins politisé et adoptant les codes bling-bling du hip-hop Made in US.
“Nos artistes actuels ne s’intéressent pas vraiment à la politique”, constate Ruth Adeleke, entrepreneuse de 24 ans.
“Fela était le seul à tenir ses promesses à l’époque. Aujourd’hui, dans le siècle où nous sommes, dans cette génération, dans ce régime Tinubu, tout le monde se plaint. Laissons nos artistes se réunir, en parler, nous donner de la musique, comme Fela nous a donné de la musique”, invoque la jeune femme, qui a participé aux dernières manifestations lancées en août par des mouvements politiques et la société civile pour dénoncer les réformes du pouvoir actuel, et restées limitées.
En marge de la scène où se succèdent différents artistes, plusieurs influenceurs rôdent en quête d’une célébrité à photographier, peu concernés par la musique ou par l’héritage de Fela lui-même.
“Je ne connais pas grand chose sur Fela, honnêtement je ne pense pas qu’il intéresse la génération Z”, confie “I am Energy Queen”, créatrice de contenus sur les réseaux sociaux venue pour le “tapis rouge” et pour interroger des spectateurs sur leurs goûts en matière de mode.
Un intérêt partagé par Ayomide Adebayo et Osinachi Ogu, deux étudiantes de 22 ans, qui affirment à l’unisson que ce qu’elles préfèrent chez Fela, c’est son “sens de la mode” et “ses costumes toujours différents”.
Par Leslie FAUVEL/Afp
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