Les prélats catholiques ont rappelé les multiples tragédies qui ont endeuillé la nation congolaise ces derniers mois : « le massacre de plus de cinquante adeptes de la secte Wazalendo à Goma en août 2023 par la Garde républicaine, le massacre d’une dizaine de jeunes du mouvement religieux Mbidi à Kilwa le 15 août 2024 par des éléments des Forces armées et de la police nationale et la mort de 25 personnes lors du naufrage d’une baleinière sur la rivière Lukeni, Maï-Ndombe, dû à la négligence des services étatiques de régulation de la navigation ».

Cependant, les pères spirituels n’admettent pas la lenteur des enquêtes sur ces événements tragiques, le manque de réponses claires et d’actions concrètes de la part des autorités. « Partout, c’est la désolation », ont-ils souligné. Ils ont aussi épinglé la négligence coupable, la légèreté et la corruption qui gangrènent le système judiciaire congolais, menaçant ainsi la dignité humaine et la sacralité de la vie.

De plus, les chefs religieux ont exhorté la justice congolaise à respecter les droits des justiciables, en particulier ceux des prisonniers, et à appliquer les procédures légales qui régissent les arrestations. Les pasteurs ont encouragé la poursuite contre les auteurs de ces actes ignobles afin qu’ils répondent de leurs actes. Ils ont également appelé l’exécutif à honorer ses promesses de construction de nouvelles prisons pour remédier à la surpopulation carcérale et aux incarcérations abusives.

Ainsi, au lieu de devenir les bourreaux de la population, la CENCO recommande aux forces de l’ordre et de sécurité de la protéger. L’organisation que pilote Mgr Fulgence Muteba depuis peu, a invité les personnes de bonne volonté, à promouvoir la culture de la non-violence et du respect de la vie humaine. Par ailleurs, les évêques ont appelé à une citoyenneté responsable, veillant à l’unité et à la cohésion sociale pour restaurer une paix durable en RDC.