Trace international veut réguler le secteur des droits d’auteurs musicaux en RDC
Le groupe Trace s’engage à instaurer une bonne gouvernance en matière de droits d’auteur et de propriété intellectuelle, dans le domaine de la musique, en République démocratique du Congo. A cet effet, le président directeur général de cette entreprise de médias français, Olivier Laouchez, a animé mercredi 4 septembre 2024 une séance de réflexion sur la refonte des droits musicaux en RDC, au Pullman hôtel à Kinshasa.
Par Dan Kalala Kalambay
Le PDG du groupe Trace international, Olivier Laouchez lors de son speech sur le lancement d’un logiciel spécial et une plate-forme digitale pour l’identification des œuvres musicales, la collecte des droits d’auteur et la distribution équitable et transparente aux artistes au Pullman hôtel de Kinshasa @Photo Droits tiers.
publié le 5 septembre 2024 à 21:38:59
Réputé pour son expertise dans le domaine musical, Trace international décide de faire bouger les lignes dans un secteur où visiblement la chienlit est totale au Congo-Kinshasa. Pour cette raison, le groupe va bientôt lancer un logiciel spécial et une plate-forme digitale pour l’identification des œuvres musicales, la collecte des droits d’auteurs et la distribution équitable et transparente aux artistes.
Tous les acteurs de la chaîne de valeur de la création intellectuelle et musicale, tels que les compositeurs, interprètes, auteurs et éditeurs, sont concernés par cette initiative. M. Laouchez a fait savoir que l’initiative entreprise par son groupe a pour ambition de remettre les artistes musiciens congolais dans leurs droits, et de les aider à vivre enfin dignement grâce à leur travail. Il a donc soutenu que les artistes congolais ont un rôle clé à jouer dans ce processus.
Le PDG de Trace international a rappelé que la bataille plus que salvatrice, mérite d’être menée jusqu’au bout et ce, dans presque toutes les sphères artistiques congolaises. Artiste de renommée internationale, Pascal Lokwa Kanza a, d’ailleurs, saisi l’occasion pour déplorer cet état de choses.
Ça fait 30 ans que je tourne à travers le monde pour pouvoir représenter le Congo, mon pays. Mais figurez-vous que je n’ai touché qu’une seule fois 500$ des droits d’auteur dans mon propre pays.
Présenté comme tête d’affiche de cette initiative, le génial chanteur Lokwa a ainsi sollicité le soutien de ses pairs qui, comme lui, n’ont jamais touché un seul rond de la Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins (Socoda) malgré leurs efforts et la qualité de leurs œuvres.
Des artistes, producteurs, managers et la presse ont répondu présent à cette activité sur la mise en œuvre de l’accord entre la société de média afro-urbain et le gouvernement congolais pour les droits d’auteur en RDC. Des musiciens comme Werrason, Adolphe Dominguez, Gally Garvey ou encore Claudia Bakisa ont salué cet engagement de Trace Media Group de remettre de l’ordre et bien organiser les choses dans leur secteur.
En novembre 2023, le responsable du groupe Trace international, Olivier Laouchez, avait signé un protocole d’accord avec l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et sa collègue de la Culture, arts et du patrimoine, Kathungu Furaha visant à promouvoir et à protéger les droits d’auteur en RDC, contribuant ainsi au développement et à la valorisation de la musique congolaise.
TRACE Media Group, anciennement appelé Alliance Trace Media (ATM), est un groupe de médias français créé en 2002 qui édite plus de 10 chaînes de télévision thématiques (musique urbaine et célébrités sportives) en offre payante ciblant un public de 15-34 ans urbain. Depuis 2003, ses chaînes sont distribuées dans 160 pays dans le monde et touchent près de 350 millions d’abonnés.
La marque développe également des services numériques, de téléphonie mobile, des radios FM et des événements. C’est dans le même ordre d’idées qu’a été créée, en 2018, Trace Kitoko, exclusivement pour la musique urbaine congolaise.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.
Après les naufrages survenus sur le lac Kivu le jeudi 3 octobre et sur la rivière Kwango le 16 septembre dernier, le garde des Sceaux promet des sanctions sévères contre les auteurs responsables de différents naufrages de ces derniers jours. Les responsables du secteur maritime sont les plus cibles.