Le Réseau des femmes leaders pour l’accès à la parole (RFLAP) s’insurge contre les actes de viol perpétrés à l’endroit de détenues femmes lors de la récente tentative d’évasion des prisonniers au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) connu sous l’appellation de la prison centrale de Makala.
Les femmes détenues à la prison centrale de Makala à Kinshasa @Photo Droits tiers.
Le réseau appelle à une assistance d’urgence aux victimes. L’organisation fait observer que suivant les déclarations du VPM de l’Intérieur, la récente tentative a entraîné des actes de violence inqualifiables, notamment des cas de viols de femmes détenues.
Ces violences barbares constituent une violation flagrante des droits humains fondamentaux et mettent en lumière l’extrême vulnérabilité des femmes en milieu carcéral. Le RFLAP, en dépit de son indignation, manifeste son soutien indéfectible aux femmes victimes, avant de saluer les efforts du gouvernement congolais pour restaurer l’ordre au sein de la prison.
L’organisation demande à l’exécutif, à travers le ministère du Genre, de mettre en place sans délai un dispositif d’assistance d’urgence pour les femmes prisonnières ayant subi les violences sexuelles. Pour le RFLAP, il est essentiel que ces victimes reçoivent un soutien médical, psychologique et juridique adéquat pour leur permettre de surmonter cette épreuve.
L’organisation rappelle que la protection des droits de femmes, y compris en milieu carcéral, doit être une priorité absolue. Elle exhorte les autorités compétentes à enquêter de manière approfondie sur ces incidents tragiques, à traduire en justice les auteurs de ces crimes et à prendre des mesures concrètes pour prévenir à l’avenir de tels drames. Le RFLAP réitère enfin son engagement à défendre les droits de femmes et à veiller à ce que justice soit rendue.
Le bilan de cet événement malheureux fait état de 129 morts dont 24 par balles après des tirs de sommation. Les autres détenus ont été victimes de bousculades et étouffements.