Le feuilleton Denise Dussauchoy m’a fait penser à des passages bibliques sur le thème de l’éducation et de la punition. Particulièrement celui-ci : Proverbes 29:15,17: “La verge et la correction donnent de la sagesse, mais l’enfant livré à lui-même fait honte à sa mère”.
Matumweni Makwala, professeur à l’institut facultaire de sciences de l’information et de la communication. @Photo Droits tiers.
Un parent ne devrait jamais, au grand jamais, tolérer que son enfant insulte et humilie les voisins. Cela a toujours un effet boomerang. Car un jour, cet “enfant livré à lui-même finira par faire honte” même à ses propres parents. Comment, pendant toutes ces années, a-t-on laissé une dame manifestement écervelée s’en prendre avec une si rare violence à tout le monde, mêlant parfois les noms de hautes personnalités, jusqu’au chef de l’Etat et la première dame ou les services dans ses égarements, sans quelqu’un pour crier Holà ! À qui donc cela profitait-il ? Il est arrivé que, regardant certaines de ses vidéos, on se dise: “Demain, certainement, elle passera la nuit en prison.” Et puis rien. La vie se poursuivait comme un long fleuve tranquille. Mais j’ai toujours dit qu’un jour, ses écarts finiraient par éclabousser le régime. Et ce qui devait arriver arriva. Nous y sommes.
Mais, fallait-il attendre que l’enfant dénudât le père pour qu’en fin celui-ci se rendît compte de l’ampleur des dégâts ? Et il s’en trouve des gens pour “défendre le pouvoir”, toute honte bue. Mais, est-ce défendre le pouvoir que de s’en prendre à la victime en affirmant que ce qui lui est arrivé était dans l’ordre des chose, puisqu’ elle serait “pédéraste” ? Supposons même que cela soit vrai. Mais alors, s’agissait-il d’une relation consentante ? À partir du moment où une relation est forcée, homo ou hetero, peu importe, il y a viol, et la loi le sanctionne. Ce qui est certain à présent, c’est que le capital-sympathie du pouvoir ne peut rester intact après cet épisode. Et dire que ça tombe au moment où la RDC négocie son entrée au Conseil des droits de l’homme des Nations unies! C’est lamentable, car on aurait pu éviter ça. Les “communicateurs” des partis ou tendances politiques devraient être bridés et briefés afin d’éviter des dérapages si dangereux. Il y a mille manières de s’en prendre à des adversaires politiques. La “méthode Dussauchoy” n’est certainement pas la bonne, bien qu’elle revendique un cursus en communication. Je ne crois pas que ses enseignants en soient particulièrement fiers. Mais, bon… Pour l’instant, je ne peux m’empêcher de voir et d’entendre, au loin, des voix lançant : “Alors, D. D., la tension, la ça va ?”
Professeur Matumweni Makwala