Katumbi appelle à la mobilisation pour le sit-in du mercredi 25 septembre devant le Palais de Justice. « L’heure est grave. Notre démocratie est en danger », a-t-il alerté. La manifestation, poursuit le chef de file d’Ensemble, initiée par le Cadre de concertation des forces politiques et sociales, vise à dénoncer la répression accrue contre les opposants et les acteurs de la société civile.
L’opposant congolais Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République. @Photo Droits tiers.
Dans son communiqué, Moïse Katumbi fustige la “dérive totalitaire” du régime Tshisekedi, qualifiant de graves les violations des droits fondamentaux. À titre d’illustration, il cite l’arrestation arbitraire de Seth Kikuni (détenu depuis le 2 septembre) ainsi que les emprisonnements des autres opposants comme Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi et Daniel Safu. Le meurtre de Chérubin Okende (depuis juillet 2023), porte-parole de son parti, a également été mentionné parmi les faits graves dénoncés.
L’opposant se montre préoccupé par ce qu’il décrit comme une “gestion autoritaire des affaires publiques”, marquée par les “violations répétées de la Constitution et des procédures légales”. Dans ce contexte macabre, il appelle ainsi à une participation massive de la population à la manifestation de mercredi. Selon lui, il est essentiel pour chaque citoyen de se mobiliser afin de défendre les droits et libertés contre l’oppression. « L’arrestation arbitraire de nos camarades n’est pas seulement une attaque contre eux, mais contre tout un peuple. Le moment est venu de dire non à la dictature », a-t-il martelé. Pour lui, ces manifestations pacifiques sont une réponse directe à la barbarie orchestrée par le pouvoir public et une manière de condamner le déni de justice dont souffrent de nombreux Congolais.
– Daniel Bumba déjà informé –
Le parti politique Piste a saisi l’Hôtel de ville de Kinshasa pour l’annoncer de l’organisation de ce sit-in dans la commune de la Gombe. La manifestation vise à dénoncer les violations persistantes des droits de l’homme et la répression qui frappe les opposants politiques et les acteurs de la société civile en RDC. Le parti de Seth Kikuni dénonce non seulement l’arrestation arbitraire de son leader survenue le 2 septembre, mais également le sort réservé à d’autres figures emblématiques de la contestation.
La mobilisation est générale, car même Martin Fayulu se joindra à cette action, selon le Cadre de concertation des forces politiques et sociales. L’ex-candidat à la présidentielle de 2023 participera pour dénoncer ce qu’il appelle “dictature” et exiger justice pour l’assassinat de son partisan Girls Mandanda et pour l’horreur vécue à la prison centrale de Makala. Lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier, le député honoraire Ados Ndombasi a réitéré la nécessité pour la population congolaise de rester vigilante. Il a souligné que “ce qui arrive à un citoyen aujourd’hui pourrait arriver à un autre demain”, invitant à un rassemblement national pour la défense des libertés fondamentales.
Ce rassemblement citoyen, qui se veut respectueux de la légalité, milite pour faire entendre la voix des Congolais dans un contexte politique tendu. Le sit-in s’annonce comme une démonstration de force des acteurs politiques et civils déterminés à faire pression sur les autorités pour un retour à la justice et au respect des droits de l’homme en RDC.