L’interpellation de Paulette Kimuntu a suscité les protestations de défenseurs des droits humains et de la liberté de la presse, mais aussi des flots de réactions indignées dans les médias et sur les réseaux sociaux. Alors qu’elle devait se rendre dans la capitale provinciale du Maniema pour une série de reportages, la journaliste a été retenue pendant plusieurs heures à la DGM. Après une longue attente, un document faisant l’objet d’une convocation lui a été présenté.

– L’Acofepe préoccupée –

Indignée par l’interpellation de Mme Kimuntu, l’Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (Acofepe) appelle les autorités à agir dans le strict respect des lois en vigueur, et de veiller à la protection de la journaliste durant la procédure. L’organisation qui défend les femmes de la presse demande également à la communauté des journalistes et aux défenseurs de la liberté de la presse de rester mobilisés pour suivre l’évolution de l’affaire.

L’Acofepe, fidèle à son engagement de défendre les droits des femmes journalistes, apporte son soutien moral et juridique à Mme Paulette Kimuntu. Nous nous assurons que ses droits soient respectés et qu’elle puisse poursuivre ses activités en toute sérénité. Nous demandons aux autorités concernées d’agir dans le strict respect des lois en vigueur, et de veiller à la protection de la consœur Kimuntu durant cette procédure, a expliqué l’Acofepe.

– La presse de plus en plus réprimée –

Vouloir taire Paulette Kimuntu, c’est retourner les Congolais à l’époque de la pensée unique. Avec ses longues années dans la profession, la journaliste fouille dans les ruines de la mégestion, de détournements pour démontrer aux Congolais le contraire du discours officiel. La tendance du pouvoir à vouloir caporaliser la presse ne passera pas, a averti un cadre du syndicat des journalistes.