La FAO a expérimenté l’élevage des poissons au moyen des bacs hors-sol en RDC. Il s’agit là d’une démonstration enrichissante pour le grand Congo qui regorge d’énormes potentiels, mais parfois on crève le cœur quand on attend qu’il y a 26 millions de Congolais qui souffrent de l’insécurité alimentaire.

Samedi à son siège à Kinshasa, l’agence de l’ONU a procédé à la récolte puis à la vente des poissons produits au moyen des bacs hors-sol. “Aujourd’hui, nous avons fait la récolte des poissons-chats appelés aussi clarias. Nous voulons montrer par cette petite démonstration qu’il est tout à fait possible de produire des poissons à base des bacs hors-sol à domicile sans recourir à la rivière, à l’étang ou encore au cours d’eau”, a déclaré le représentant de la FAO.

Pour Aristide Ongone, la population doit savoir élever les poissons à domicile dans des bacs hors-sol. L’objectif est de montrer ce qui est possible en termes de pisciculture car cela permet de faire participer la population à la sécurité alimentaire.

– Accompagner le ministère de Pêche –

En tant que partenaire traditionnel, la FAO, tout en se félicitant de cette démonstration, s’est dit disposée à accompagner le ministère de Pêche et élevage et même la population à maximiser cette approche en mettant en place de petites unités pour produire des poissons.

“Les gens doivent savoir parfaitement élever des poissons à domicile dans des bacs hors-sol pour contribuer à la sécurité alimentaire”, a dit Ongone. Cette initiative louable, a-t-il précisé, est l’œuvre de son agence qui recourt souvent à cette pratique pour faire voir à l’opinion qu’il est possible de faire la pisciculture à domicile.

Le haut fonctionnaire de l’ONU a appelé la population à adhérer à cette approche qui constitue une opportunité à saisir surtout pour les Congolais de la partie est où des déplacés internes se trouvent dans des camps et n’ayant pas la possibilité de la pratiquer autrement. “C’est vraiment une opportunité à saisir pour cette population car des poissons produits sont bio et consommables”, a-t-il insisté, soulignant que ce type de pisciculture renforce la sécurité alimentaire au bénéfice des populations qui n’ont pas toujours de possibilité d’avoir un environnement approprié.

– Ce format encouragé par le système des NU –

Très émerveillée, Angèle Dikongue Atangana, coordonnatrice résidente intérimaire du système des Nations unies, a encouragé le représentant de la FAO pour cette expérience qui prouve à suffisance le travail laborieux que réalise cette agence en République démocratique du Congo.

“Je suis venue en force pour encourager mon collègue, le représentant de la FAO, qui fait la démonstration du travail accompli en RDC”, a-t-elle soutenu. Elle n’a pas cessé de tarir d’éloges à son collègue pour tout ce qu’il fait au pays, avant d’appeler les autres collègues du système des Nations unies ainsi que le public à maximiser cette approche pour une nourriture saine.

Mme Dikongue a invité les bailleurs de fonds à soutenir la FAO pour lui permettre de multiplier ce genre d’initiatives dans toute la République. Tout en s’interrogeant sur le coût de cette action en RDC, la représentante du HCR les a appelés à l’unité pour sortir ce pays du marasme qu’il se trouve. “Nous devons tous nous unir autour de la RDC parce qu’il va du bien de l’humanité”, a conclu Dikongue Atangana.