Le plan Alerte Enlèvement, en plus de garantir une meilleure protection de nos enfants, renforcera la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Vagondo Diomandé, lors d’un point de presse.
Selon le ministre, la Côte d’Ivoire est le premier pays africain à se doter d’un tel système.
Les enlèvements d’enfants pour des crimes rituels ou à des fins crapuleuses se multiplient souvent à l’approche d’échéances importantes, notamment politiques, en Côte d’Ivoire.
En 2015 et en 2018, des cas d’enlèvement d’enfants rapprochés en quelques mois avaient créé une psychose dans le pays et de nombreux messages sur les réseaux sociaux appelaient la population à se faire justice elle-même.
Le dispositif fonctionnera sur le modèle du plan Alerte Enlèvement utilisé en France, qui a par ailleurs aidé la Côte d’Ivoire à sa mise en place.
Son déclenchement se traduit par un message officiel relayé massivement sur tous les canaux médiatiques et les réseaux sociaux, afin de toucher un large public.
Quatre critères doivent être cumulés pour qu’il soit déclenché: la victime doit être mineure, l’enlèvement doit être avéré, la vie ou l’intégrité physique de la victime est menacée, les enquêteurs ont des éléments dont la diffusion peut permettre à la population d’apporter de l’aide.
Ce dispositif est inspiré de l’alerte Amber, créée aux États-Unis dans les années 1990 et instauré en 2006 en France, dont il reprend la charte graphique avec un message en lettres blanches sur fond rouge. Il a été utilisé une trentaine de fois depuis son lancement en France.
Selon les statistiques de la police, une soixantaine de cas de disparitions inquiétantes de mineurs ont été recensés en Côte d’Ivoire depuis 2014, avec un taux moyen de résolution de 85%.
La mise en œuvre du plan Alerte Enlèvement en Côte d’Ivoire contribue à la sécurité immédiate et la protection des enfants mais favorise également un climat de vigilance au sein de la société, a déclaré vendredi le procureur de la République adjoint Alexandre Koné.