Quarante-cinq personnes ont été inculpées pour terrorisme, a annoncé mercredi la justice du Kosovo, près d’un an après les affrontements meurtriers entre forces de l’ordre kosovares et un commando paramilitaire serbe lourdement armé dans le monastère de Banjska.
Ces hommes parmi lesquels figure le leader présumé du commando, Milan Radoicic, “sont accusés de menace à l’ordre constitutionnel, de terrorisme et de blanchiment d’argent”, a précisé le procureur Naim Abazi, en charge de l’enquête sur les évènements du 25 septembre 2023.
Au cours de l’enquête, nous avons saisi des véhicules blindés, de l’argent obtenu de façon illégale, ainsi que plus de 1.250 armes, a-t-il ajouté.
Dans la nuit du 24 au 25 septembre 2023, un policier kosovar avait été tué et un autre blessé dans une explosion à l’entrée du village de Banjska, à 15 km de la frontière serbe.
Les hommes soupçonnés d’être à l’origine de l’explosion, un groupe paramilitaire composés de Serbes lourdement armés, s’étaient peu après retranchés dans un monastère de l’Eglise orthodoxe serbe.
Dans l’assaut des forces de l’ordre kosovares contre le groupe, trois de ses membres, tous des Serbes du Kosovo, ont été tués, trois autres arrêtés. Les autres ont fui, dont Milan Radoicic, depuis arrêté en Serbie.
Ces violences avaient relancé un cycle de tensions entre le Kosovo et la Serbie.
“L’enquête sur cette affaire a été parmi les plus complexes que le parquet ait jamais eu à mener”, a ajouté M. Abazi lors d’une conférence de presse, saluant la coopération avec “les meilleurs services nationaux et internationaux”.