Jacquemin Shabani serre la vis face aux dérapages des hommes en uniforme. Le vice-Premier ministre de l’Intérieur a infligé une suspension à titre conservatoire au chef de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba et au commandant de la légion nationale d’intervention, Magnat Kabeya Tshiani.
Le chef de la police de Kinshasa suspendu par Jacquemin Shabani @Photo Droits tiers.
Les deux officiers sont reprochés d’avoir impliqué la police dans les déguerpissements des occupants de l’immeuble Kamoul résidence et des diplomates français dans la commune de la Gombe.
Le chef de la police de la capitale et son collègue de la légion nationale d’intervention ont eu tort d’avoir ordonné à leurs hommes d’exécuter de manière irrégulière le jugement « inique » du procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, ayant conduit au déguerpissement d’un diplomate français. Le communiqué du VPM de l’Interieur précise que ces mesures sont provisoires en attendant les conclusions des enquêtes en cours, conformément à l’article 125 de la loi numéro 13/013 du 1er juin 2013 portant statut du personnel de carrière de la police nationale congolaise. De nombreux décideurs les jugent nécessaires pour stopper la chienlit dans un secteur gangrené par la mafia.
– Des poursuites engagées –
Après la suspension du procureur général près la Cour d’appel de la Gombe par le chef du parquet de la Cassation, le ministre de la Justice, Constant Mutamba a instruit l’auditeur général des FARDC a engagé des poursuites judiciaires contre tous les auteurs du déguerpissement illégal du conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France.
Le ministre Mutamba qui a déploré l’incident malheureux, a rappelé que conformément à la loi, seuls les huissiers de justice dont l’activité relève de leurs attributions, sont habilités à procéder à une telle exécution. Tout autre agent qui procéderait à l’exécution, avertit Mutamba, s’expose à la rigueur de la loi.