L’organisation a, dans un communiqué publié vendredi, dénoncé la violation de certains droits de l’opposant, notamment le droit aux visites reconnu aux membres de famille et aux avocats. Malgré plusieurs tentatives pour lui rendre visite à l’ANR et se rassurer qu’il se porte bien, son épouse, ses membres de famille et ses avocats ont été informés qu’il ne s’y trouvait pas.

Ainsi, son épouse, mère de deux enfants, est très inquiète pour la vie de son mari du fait que ce dernier est malade et vit sous un régime alimentaire spécifique après une intervention chirurgicale. Face à cette situation, la VSV demande aux autorités congolaises de faire respecter les droits de Seth Kikuni Masudi quelles que soient les raisons de son arrestation. Pour l’ONG, les droits à la visite des membres de famille et d’accès aux soins de santé doivent lui être impérativement garantis.

Ainsi, elle invite les autorités congolaises à permettre à l’épouse, aux membres de famille et aux avocats de l’opposant politique de lui rendre visite et ce, sans entrave ; à procéder à la libération sans condition, du président du parti politique “Piste pour l’émergence”, sinon mettre fin à sa détention au secret en le présentant devant une juridiction compétente; à garantir le respect du droit de visite et d’accès aux soins de santé, droits garantis par la Constitution de la RDC et les instruments juridiques internationaux en matière des droits de l’Homme.

M. Kikuni, ancien candidat à la présidentielle de 2018 et 2023, a été interpellé par des hommes se réclamant de l’Agence nationale de renseignements (ANR). Munis d’un ordre de mission, les flics ont débarqué vers 15 heures au bureau de l’entrepreneur pour lui demander de les suivre sous prétexte d’un entretien avec l’administrateur général dudit service. Ils l’auraient embarqué sans ménagement à bord de leur Jeep Land cruiser en compagnie de ses deux collaborateurs, Roger Lubambula et Gabriel Musafiri.

Ils ont été acheminés au bureau de l’ANR situé en face de la Primature dans la commune de la Gombe où ils auraient été privés de tout droit de visite. Le motif de l’arrestation de l’opposant politique n’est pas encore connu. Sur place à l’ANR, explique l’ONG, les deux collaborateurs de Seth auraient subi un mauvais traitement.

Pendant ce temps, le radical opposant a été séparé de ses collaborateurs et amené ailleurs. Ces derniers ont été soumis à un bref interrogatoire avant de les détenir au cachot.