Kenya : trafic aérien perturbé par une grève à l’aéroport de Nairobi
Le trafic aérien était perturbé mercredi à l’aéroport international de Nairobi par une grève des personnels contre le projet du gouvernement kényan de confier au groupe indien Adani l’agrandissement du site en échange d’un droit d’exploitation de 30 ans.
publié le 11 septembre 2024 à 15:33:56
L’activité s’est ralentie dès minuit, heure de début de ce mouvement lancé par le Syndicat des personnels de l’aviation du Kenya (KAWU), et d’interminables files de voyageurs en attente se sont formées à l’aéroport Jomo Kenyatta(JKIA), un des principaux hubs du trafic aérien en Afrique de l’Est.
De nombreux retards et annulations ont été enregistrés dans la matinée, mais l’Autorité de l’aviation civile (KCAA) a assuré dans l’après-midi que les services de navigation aérienne étaient “pleinement opérationnels et n’étaient pas affectés” par cette grève “illégale”.
Les opérations aériennes – décollages et atterrissages – sont gérées sans retard et des efforts sont en cours pour rattraper rapidement tout retard, a ajouté la KCAA dans un communiqué.
Le site flightaradar.com montrait un trafic moins perturbé pour la fin de journée.
Le KAWU assure que son mouvement durera tant que le gouvernement ne mettra pas fin aux négociations avec Adani en vue de confier au groupe indien l’agrandissement et la modernisation de l’aéroport, pour un investissement prévu de 1,85 milliard de dollars(1,7 milliard d’euros), en échange d’un droit d’exploitation pour les 30 prochaines années.
Selon le syndicat, l’aéroport est rentable – les taxes sur le fret et les passagers du JKIA perçues par l’Etat kényan représentent plus de 5% du PIB – et ce projet menace les emplois et n’apportera aucun bénéfice aux contribuables kényans.
– “Actif stratégique” –
Aucun accord n’a été conclu et tous les aspects sont ouverts à négociation, a assuré le porte-parole adjoint du gouvernement, Gabriel Muthuma, sur X.
“Cette proposition fait l’objet d’une procédure rigoureuse, prévoyant la participation des parties, l’approbation du Trésor et du gouvernement”, a-t-il ajouté.
Saisi par la principale association professionnelle d’avocats (LSK) et l’ONG Commission kényane des droits de l’homme (KHRC) qui jugent le projet “irrationnel”, un tribunal de Nairobi a ordonné lundi sa suspension, en attendant un jugement sur le fond.
Confronté à une importante dette publique, le gouvernement kényan défend ce projet destiné à rénover l’un des hubs aéroportuaires les plus fréquentés du continent mais régulièrement touché par des dysfonctionnements (pannes, fuites…).
JKIA est un actif national stratégique et n’est pas à vendre. Le gouvernement considère un partenariat public-privé comme l’option de financement la plus viable pour la remise à niveau des infrastructures, a insisté Gabriel Muthuma.
Le projet prévoit notamment la construction d’une deuxième piste et la modernisation du terminal passagers.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.
L’événement est organisé par le ministère de l’Environnement et développement durable avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires comme le Fonds de l’environnement mondial (FEM). Le clou de cette activité a été le lancement de la phase de préparation du projet intitulé : “conservation communautaire de la biodiversité et des moyens de substance dans le contexte du changement climatique en RDC”.