“Je salue et félicite de vive voix les professionnels de la santé humaine, de la santé animale et de l’environnement qui s’activent à soulager les souffrances de la population congolaise face à la rage qui tue une personne toutes les dix minutes, surtout les enfants de moins de 15 ans”, a déclaré le ministre Tshimanga.

Le numéro un de la Pêche et élevage a encensé les efforts du gouvernement soutenus par les partenaires internationaux, particulièrement la FAO, l’OMS, la Croix rouge, le Breakthough Action, Afrohun, lesquels s’évertuent à chercher des voies et moyens nécessaires pour faciliter l’élimination de cette pathologie mortelle dans le pays d’ici 2033.

A l’occasion, il a rendu un vibrant hommage au chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui, selon lui, ne ménage aucun effort pour promouvoir l’initiative “couverture santé universelle” afin de permettre à chaque citoyen de bénéficier des services de santé dont il a besoin sans que cela ne puisse impacter l’enveloppe pécuniaire du ménage.

Le ministre Tshimanga a fait remarquer que cette vision corrobore avec le programme d’actions du gouvernement dirigé des mains de maître par la Première ministre, Judith Suminwa, celui de disponibiliser les vaccins et les immunoglobulines antirabiques de qualité sûrs et abordables sur l’ensemble du pays.

Le membre de l’exécutif a, par ailleurs, exhorté toute la population à ne pas céder aux rumeurs et aux désinformations propagées sur les réseaux sociaux qui n’ont d’autres intentions que des visées politiques pour annihiler les efforts de l’État visant à placer les Congolais dans des conditions idéales de vie. Pour cette année, la 18e édition est célébrée sous le thème : “Briser les frontières de la rage”. Il rappelle à toutes les parties prenantes, l’importance de mutualiser les connaissances pour mettre hors d’état de nuire ce fléau.

– Le PANLIRA évalué –

En marge des festivités, les experts des ministères sectoriels ( Pêche, Santé, Environnement) ont évalué lors d’un atelier le Plan d’actions national de lutte intégrée contre la rage humaine transmise par les chiens (PANLIRA). Dr Yenga, le directeur de lutte contre les maladies animales au ministère de la Pêche, a présenté l’objectif de la rencontre, se limitant à évaluer le document élaboré depuis 2021, mais qui peine à être mis en œuvre. Il s’agit d’identifier le goulot d’étranglement qui s’érige en barrière pour entraver la mise en œuvre de ce plan, a-t-il dit.

“Notre souci est de réaliser une couverture vaccinale à hauteur de 70% au niveau national d’ici 2033”, a détaillé Dr Yenga. Les résultats attendus, a-t-il spécifié, permettront de mener le lobbying auprès des partenaires et même au niveau du gouvernement en vue de l’atteinte de l’objectif assigné.

Ce plan, a rappelé Yenga, a été élaboré à la demande de la communauté internationale qui a voulu qu’au regard de la menace que représente la rage que chaque pays puisse échafauder une stratégie de riposte.

Dr Gaston Amzati, le coordonnateur national du Centre d’urgences pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD/FAO), a, de son côté, soutenu que les travaux s’inscrivent dans le cadre des activités prévues durant trois jours pour sensibiliser la communauté nationale sur la prévention et le contrôle de la rage. Le toubib a souligné que le choix de ce thème éloquent est significatif à plus d’un titre car il y a la nécessité d’aller au-delà de la norme et de franchir des limites qui empêchent de parvenir à l’élimination de la rage. “Nous devons dépasser le statu quo afin d’atteindre notre objectif défini dans le document, celui de couvrir une vaccination à hauteur de 70% sur l’ensemble du pays d’ici 2033”, a-t-il développé.

Le monde entier célèbre la Journée mondiale de lutte contre la rage qui coïncide avec le jour d’anniversaire de la mort de Louis Pasteur, créateur du vaccin antirabique. Elle est essentiellement dédiée à la mobilisation de la communauté nationale et internationale sur la prévention et le contrôle de ce fléau.